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En un seul mois, la French Tech a fait autant de levées de fonds à plus de 100 millions que sur l'année 2019

Depuis début janvier, quatre start-up françaises ont annoncé des levées de fonds supérieures à 100 millions d'euros. Soit autant que sur toute l'année 2019. L'accélération voulue par l'exécutif semble se confirmer.

Enfin l'année du décollage pour la French Tech? Si les start-up françaises ont levé plus de 5 milliards d'euros en 2019 (un record), l'année 2020 pourrait bien être celle du "scale-up", ce changement d'échelle, appelé de ses vœux par le président de la République Emmanuel macron l'année dernière.

L'année commence, en tout cas, sur les chapeaux de roues, avec quatre levées de fonds à plus de 100 millions d'euros, soit autant que sur toute l'année 2019. La plus importante est celle d'EcoVadis, service d’évaluation complet de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) avec 200 millions de dollars (180 millions d'euros).

Suivent le spécialiste du bricolage en ligne ManoMano (125 millions d'euros), la fintech Qonto (104 millions) et enfin la start-up spatiale Kinéis (100 millions d'euros).

Petite ombre au tableau, les gros investisseurs sont majoritairement étrangers, américains ou chinois, alors que le gouvernement a demandé à de grands investisseurs français de mobiliser six milliards pour la French Tech.

Au moins 25 licornes françaises d'ici 5 ans?

L'objectif de 2020 sera désormais de rattraper les concurrents britanniques et allemands. En 2019, la France a été largement en deçà des deux concurrents dont les start-up ont levé, respectivement 11,43 milliards et 6,09 milliards. En revanche, en partant sur les bases de ce mois de janvier, l'Hexagone peut s'aligner sur leurs performances en matière de "Growth Equity" (levée de fonds à plus de 100 millions d'euros): 13 opérations au Royaume-Uni en 2019 et 12 opérations en Allemagne. 

L'objectif est ambitieux mais correspond à celui impulsé par le gouvernement qui espère au moins 25 licornes d'ici cinq ans.

Les 4 levées de fonds à plus de 100 millions en 2019

Meero : 205 millions d'euros
Doctolib : 150 millions d'euros
Ynsect : 110 millions d'euros
ManoMano : 110 millions d’euros

Thomas Leroy