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La start-up toulousaine Kinéis lève 100 millions d'euros pour sa constellation de nanosatellites 

La jeune entreprise française souhaite déployer une constellation de nano-satellites dédiée aux objets connectés.

Une pépite française du "New Space". La jeune entreprise toulousaine Kinéis, qui souhaite déployer une constellation de nanosatellites dédiée aux objets connectés à compter de 2022, a annoncé lundi avoir réalisé une levée de fonds de 100 millions d'euros auprès de plusieurs actionnaires. L'opération sera financée par CLS (Collecte localisation Satellites), actionnaire majoritaire de Kinéis, ainsi que la maison mère de CLS, le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) et Bpifrance, via le fonds SPI.

"Nous sommes très heureux d'avoir franchi cette étape majeure. Avec les fonds nécessaires au lancement de notre constellation, nous avons maintenant l'esprit libre pour nous concentrer entièrement sur la fabrication des satellites et le déploiement commercial", a déclaré le président de Kinéis, Alexandre Tisserant. Le projet a été lancé par CLS, qui développe le système Argos, largement utilisé en mer et permettant de géolocaliser n'importe quelle balise avec une précision de 150 mètres.

Constellation de 25 satellites

Kinéis doit permettre, en utilisant le même type de système, de suivre des objets connectés grâce à la constellation de 25 satellites, qui couvriront la Terre selon cinq plans d'orbite différents à basse altitude. Le projet s'est concrétisé avec la création d'une entreprise au début de l'année 2019, sous la forme d'un opérateur de satellites, qui emploie aujourd'hui 25 personnes.

La société assure avoir d'ores et déjà noué des partenariats commerciaux avec plusieurs gros groupes, notamment l'opérateur Bouygues Télécoms ou Suez. L'entreprise négocie également un contrat avec le gouvernement australien pour traquer les troupeaux de buffles. Le projet, par ailleurs, se veut "exemplaire sur l’aspect environnemental", assure l'entreprise, "avec des nanosatellites qui ont pour objectif de de ne pas créer de débris spatiaux".

J. B. avec AFP