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Facebook coopère avec Europol pour éradiquer la propagande jihadiste sur Internet

Des représentants de Facebook ont été rejoints par ceux d'Instagram et des responsables de la police de Grande-Bretagne, France et Belgique pour ces discussions.

Des représentants de Facebook ont été rejoints par ceux d'Instagram et des responsables de la police de Grande-Bretagne, France et Belgique pour ces discussions. - Thomas Samson-AFP

Des représentants du réseau social ont rencontré ceux de l'agence de police européenne pour identifier et garantir le retrait rapide des contenus terroristes et extrémistes violents mis en ligne sur Facebook et Instagram.

Facebook a discrètement participé jeudi 11 janvier 2017 à La Haye aux Pays-Bas à des pourparlers sans précédent avec Europol sur la lutte contre la propagande islamiste relayée par les messages postés sur le web par les jihadistes.

C'est l'office européen des polices de l'UE qui a révélé cette rencontre. Ces entretiens ont réuni, outre les représentants de Facebook, ceux d'Instagram et des responsables de la police de Grande-Bretagne, France et Belgique pour ces discussions. L'objectif affiché était "d'identifier et garantir le retrait rapide des contenus terroristes et extrémistes violents mis en ligne" sur les deux sites, a précisé le communiqué.

Europol a déjà travaillé avec Facebook au cours des deux dernières années sur "la réduction de l'accès à la propagande en ligne", a déclaré Vincent Semestre, chef de l'unité d'Europol chargée de l'internet. Bien que 99% de ces messages aient été identifiés et retirés, "nous étudions comment les propagandistes contournent ces contre-mesures mises en place par Facebook" a indiqué ce responsable d'Europol.

"Il s'agit vraiment d'un combat sans fin" selon Europol

De son côté, Facebook a souligné qu'il s'était engagé à "retirer les posts terroristes et les posts soutenant le terrorisme" chaque fois qu'il en prenait connaissance et à faire de son site "un lieu hostile pour les terroristes".

Néanmoins, le chef de l'unité d'Europol chargée d'Internet, a averti que si la "capacité de production" de l'EI (État islamique) a diminué, "sa communauté a pris en charge une partie de la responsabilité de créer du contenu". Cette évolution rend particulièrement difficile le repérage de tels messages par des logiciels de détection. 

"Si vous retouchez et faites fusionner 10 vidéos et six photos dans un document pdf, vous aller créé un nouveau contenu qu'aucune machine au monde n'aurait jamais vu avant", a-t-il dit. "Il s'agit vraiment d'un combat sans fin", a relevé le responsable de l'agence de police européenne.

F.Bergé avec AFP