BFM Business
Services

Google Shopping: la commission européenne peut-elle crier victoire?

Après avoir infligé à Google une amende de 2,4 milliards d'euros, Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge des questions de concurrence, est-elle parvenue à faire modifier son algorithme?

Après avoir infligé à Google une amende de 2,4 milliards d'euros, Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge des questions de concurrence, est-elle parvenue à faire modifier son algorithme? - Emmanuel Dunand - AFP

Le géant américain a fait parvenir à Bruxelles ses propositions pour se mettre en conformité avec la commission européenne au sujet des conditions dans lesquelles s'exerce la concurrence sur Google Shopping. Selon le site d'infos ZDNet, le groupe aurait l'intention de modifier son algorithme

Google va-t-il vraiment céder aux exigences de Bruxelles en modifiant le fonctionnement de son moteur de recherche Google Shopping? C’est ce qu’affirme le site américain ZDNet. Pour le moment, Google ne confirme pas officiellement cette information. Un porte-parole du groupe nous a seulement confirmé que des propositions avaient bien été envoyées à la commission européenne pour se "mettre en conformité avec la décision" en nous précisant que "ces propositions ne sont pas publiques".

Si les informations de ZDNet se confirment, ce serait une victoire pour Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge des questions de concurrence, qui en juin avait réussi à infliger à Google une amende record de 2,42 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne. Un montant basé sur les recettes que Google réalise grâce à son service de comparaison de prix dans treize pays européens où Google Shopping est déployé.

Trois mois pour mettre en place ses propositions

La société américaine disposait de 60 jours pour faire des propositions garantissant une concurrence plus juste sur sa plateforme. L’échéance est arrivée à terme le 29 août. Si les propositions sont acceptées par Bruxelles, Google disposera ensuite de trois mois pour les mettre en place.

Reste à savoir de quelle manière le groupe va modifier son algorithme pour ne plus être accusé d'utiliser son moteur pour imposer ses offres par rapport à celles de ses concurrents. Reste également à savoir quelles propositions il fera pour les dossiers qui concernent Android et sa plateforme publicitaire AdSense, deux autres dossiers sensibles que compte bien régler Margrethe Vestager.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco