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L'Etat britannique reprend avec un groupe indien l'opérateur de satellites Oneweb

L'entreprise, qui a déjà envoyé 74 satellites en orbite, a demandé à être placée sous la protection du régime américain des faillites.

L'avenir de l'opérateur de satellites Oneweb se fera donc sous pavillon britannique. Le gouvernement britannique a annoncé vendredi avoir été choisi en consortium avec le groupe indien Bharti comme repreneur. Les deux partenaires vont investir chacun 500 millions de dollars, selon un communiqué.

Rappelons que l'entreprise américaine a été contrainte, en mars dernier, de se placer sous la protection du régime américain des faillites, incapable de finaliser l'énorme levée de fonds (2 milliards de dollars) pour effacer ses dettes et poursuivre son expansion.

Comme Starlink de SpaceX, Oneweb cherche à fournir aux particuliers un accès à Internet à haut débit à travers une constellation de plusieurs centaines de satellites de télécommunications circulant sur une orbite basse. Déjà 74 d'entre eux sont en orbite sur les quelques 648 nécessaires pour couvrir tout le globe.

L'Europe veut aussi son projet

Londres qui précise qu'il va prendre une part importante au capital de Oneweb devrait en plus y ajouter un système de navigation qui doit lui permettre de remplacer le système européen de navigation Galileo à la suite du Brexit. Une ambition à confirmer puisque Oneweb n'a pas été pensé pour la géolocalisation.

"Oneweb va contribuer à l'ambition du gouvernement britannique de rejoindre le premier rang des nations spatiales", selon la société.

L'Europe qui cherche également à lancer sa propre constellation de satellites pour couvrir les zones dépourvues de haut débit a un temps envisagé de se positionner pour la reprise de Oneweb. D'autant plus que Airbus possède 8% du capital de OneWeb et fabrique les satellites en question.

Mais l'UE a préféré renoncer estimant le projet trop cher et pas optimal sur le plan technique pour l'Europe, sans forcément avoir encore prouvé son efficacité.

Olivier Chicheportiche avec AFP