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Les enchères pour la 5G auront finalement lieu entre le 20 et le 30 septembre 

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Alors qu'elles devaient avoir lieu en avril dernier, en plein confinement, l'Arcep a finalement reporté les enchères à la rentrée.

Les enchères des fréquences de la téléphonie mobile 5G en France, reportées en raison de la pandémie de Covid-19, auront lieu entre le 20 et le 30 septembre, permettant un lancement effectif "d'ici la fin de l'année", a annoncé jeudi le régulateur du secteur.

Bouygues Telecom, qui réclamait un report supplémentaire de quelques mois, n'a pas été entendu mais l'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) laisse le lancement commercial "à l'initiative des opérateurs", levant l'obligation de couvrir au moins deux villes avant la fin 2020.

Un lancement en fin d'année ?

"Cette enchère va permettre à ceux qui le souhaiter de lancer la 5G mais elle va laisser la possibilité à ceux qui ne souhaitent pas lancer rapidement la 5G de ne pas la lancer", a expliqué le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, dans une visioconférence avec des journalistes.

"Il n'y a absolument aucun souci", a réagi jeudi soir sur France Info Didier Casas, le directeur général adjoint de Bouygues Telecom, assurant: "Nous chercherons à acheter du spectre pour offrir de la 5G à des clients."

Une fois les autorisations délivrées, après une dernière phase d'enchères pour le positionnement des fréquences en octobre ou novembre, les opérateurs pourront très vite procéder au lancement d'un standard censé révolutionner les usages du quotidien. "Compte tenu de ce qu'on a entendu, il est tout à fait vraisemblable que certains opérateurs souhaitent lancer la 5G d'ici la fin de l'année", a confirmé Sébastien Soriano.

Obligations sur la 4G

En contrepartie d'un cahier des charges plus souple sur la 5G, l'Arcep renforce les obligations des opérateurs concernant la 4G, imposant "la généralisation de l'accès à la 4G+", une version plus puissante que l'actuelle qui devra couvrir 75% des sites fin 2022.

Alors que le Conseil d'Etat et le Tribunal de grande instance de Paris, saisis par des associations et des citoyens inquiets des potentiels effets néfastes de la 5G sur la santé et l'environnement, doivent se prononcer sur le principe de précaution, Sébastien Soriano a évoqué une "préoccupation légitime". Mais "il y a une 'surimportance' donnée à cette attribution de fréquences", a-t-il relativisé, assurant que "le déploiement de la 5G sera progressif".

TL avec AFP