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Taxe GAFA: pour Microsoft, "c'était marginal" car "nous ne monétisons pas les données du client"

Invité sur BFM Business, le patron de Microsoft France est revenu sur le business model de son entreprise, loin de celui des autres géants du numérique. "Nous ne sommes qu'une infrastructure technologique" assure-t-il.

GAFA ou GAFAM? Faut-il ajouter le "M" de Microsoft à l'acronyme des géants du web? Pour le patron France du groupe, Carlo Purassanta, pas question de s'associer aux Facebook, Google ou Amazon. Preuve en est, l'impact de la taxe GAFA imposée par le gouvernement (et dont le versement des acomptes est suspendu en attendant une décision de l'OCDE à la fin de l'année). "C'était marginal dans notre modèle parce qu'on n'est pas dans la monétisation des données" assure le patron de Microsoft France, qui était invité sur le plateau de "12H, l'Heure H" ce mercredi sur BFM Business.

Cela soulève la question d'ailleurs du business model de l'intelligence artificielle. "Il y a plusieurs modèles économiques dans l'utilisation des données" explique Carlo Purassanta. "Microsoft a un parti pris absolument ferme sur le fait que notre seule monétisation est ce que le client nous paye pour l'utilisation de notre infrastructure."

"On vend notre cloud"

"Les données sont les données du client" martèle-t-il. "Nous ne monétisons pas les données du client, nous ne regardons pas les données du client. Nous ne faisons rien, si ce n'est opérer techniquement les données que le client nous met à disposition pour son business model."

Et de rappeler que l'entreprise n'est "qu'une infrastructure technologique puissante, (…) on vend notre cloud" qui doit "ajouter de la valeur à l'entreprise" affirme le patron. "La monétisation et le profit de cette utilisation des données, cela revient à l'entreprise."

Pour rappel, la taxe GAFA, voulue la par la France, ne concerne que certaines activités numériques comme la vente de données personnelles ou encore la vente d'espaces publicitaires en ligne ciblant les utilisateurs selon les données qu'ils ont fournies.

Thomas Leroy