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Données piratées: Zuckerberg présente ses excuses devant le Sénat américain

Ce mardi, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, faisait face aux sénateurs. Il a endossé les défaillances du réseau social, notamment en ce qui concerne la communications des données des utilisateurs.

Il a dû forcer sa nature. Souvent décrit comme timide, le président de Facebook, Mark Zuckerberg, a fait face aux sénateurs américains ce mardi, aux alentours de 14h15 heure locale, soit 20h15 heure française. Il se devait de s'expliquer alors que le réseau social qu'il chapeaute est impliqué dans plusieurs scandales d'ampleur internationale. 

Tout d'abord, Facebook a été très vivement critiqué après qu'on a appris que la compagnie Cambridge Analytica avait pu récupérer les données de 87 millions d'utilisateurs via le réseau social, éléments qui ont ensuite servi à un profilage ciblé visant à peser sur l'élection américaine remportée par Donald Trump à la fin de l'année 2016. Au sujet de cette campagne, Facebook est aussi accusé d'avoir laissé diffuser des contenus fallacieux façonnés en Russie dans le but de servir les intérêts de Donald Trump. 

"L'erreur me revient" 

Mark Zuckerberg est revenu sur ces deux volets. "L'erreur me revient, je suis désolé", a-t-il d'abord concédé. "Il est évident aujourd'hui que nous n'avons pas fait assez pour empêcher ces outils d'être utilisés de façon malintentionnée (...). Nous n'avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c'était une grosse erreur. L'erreur me revient et je suis désolé", a-t-il dit, en pleine tourmente sur le scandale de fuite de données vers Cambridge Analytica. "Cela prendra du temps pour mener à bien tous les changements nécessaires" pour limiter ces mauvais usages, a-t-il ajouté. 

Concernant la Russie, Mark Zuckerberg a évoqué une "course aux armements" avec ce pays en matière d'exploitation des réseaux sociaux en affirmant qu'il y a "des gens en Russie dont le travail est d'exploiter nos systèmes et autres systèmes internet aussi". Il a par ailleurs assuré que Facebook travaillait avec le procureur spécial Mueller sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine. 

"Facebook n'est pas un monopole"

Comme depuis des semaines, Mark Zuckerberg a répété devant les sénateurs avoir péché par "idéalisme" et "optimisme" et détaillé les mesures passées ou à venir pour rectifier les errements d'autrefois. Mardi, il a également assuré que Facebook aurait toujours une version gratuite et estimé que la plateforme n'était pas "un monopole".

Robin Verner avec AFP