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Logement: «Pas de risque de bulle immobilière»

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Les notaires constatent une réelle solidité du marché immobilier.

Le marché de l'immobilier ancien n'est pas en train d'entrer dans une bulle, malgré une nouvelle année de hausse des prix, voilà le verdict des notaires à l’occasion de leur bilan annuel : « il y a un marché qui se calme et il n'y a pas de risque de bulle financière en vue », a résumé Thierry Thomas, président de l'institut notarial de droit immobilier.

Depuis le début 2018, le marché, qui sort de deux ans d'essor sur fond de conditions de crédit très favorables, voit le nombre de transactions se stabiliser après avoir atteint des records. Parallèlement, les prix signent une hausse de l'ordre de 3%, selon les chiffres donnés chaque trimestre par les notaires et modélisés en partenariat avec l'Insee. Un éventuel durcissement des conditions de crédit, lié au changement de politique de la Banque Centrale Européenne, pourrait faire craindre un atterrissage brutal du marché, ce que démentent les notaires : « nos indicateurs avancés font apparaître une stabilisation des prix, pour ne pas dire une légère érosion » en fin d'année, a ainsi souligné M. Thomas, tandis qu'en matière de transactions, « nous n'atteindrons pas le million » en 2018.

Ce bilan affine aussi l'aspect territorial des données trimestrielles, qui sont nationales mais dont la présentation est centrée sur l'Île-de-France. Alors que les derniers chiffres témoignaient d'un rééquilibrage des évolutions de prix entre la région de Paris et le reste du pays, l'Île-de-France semble de nouveau creuser l'écart, les notaires s'attendant à une hausse de plus de 5% au dernier trimestre par rapport à un an plus tôt.

« En Île-de-France, ça chauffe un peu » 

En Ile de France, les notaires constatent une accélération, et soulignent que Paris seul reste un « marché complètement déséquilibré » mais se refusent à évoquer une bulle dans la région. A Paris même, les volumes sont moins bons que dans le reste de l'Ile-de-France, en raison du parc limité de logements, mais le prix des appartements qui atteint selon les projections 9.670 euros le mètre carré au quatrième trimestre, est en passe d'atteindre les 10.000 euros l'été prochain. Au troisième trimestre, trois nouveaux arrondissements, les 8e, 9e et 16e, voient le prix moyen de leurs appartements dépasser les 10.000 euros, rejoignant ainsi ceux du centre de Paris (un à sept)

Dans le reste de la France, la hausse est en revanche partie pour se stabiliser en cette fin d'année, mais les situations restent contrastées entre les plus grandes villes. Selon les notaires, les prix des appartements bondissent en 2018 à Bordeaux, poursuivant la tendance de l'année précédente, alors qu'ils ne cessent de reculer à Saint-Etienne. Précisément, sur un an à fin septembre, les prix des appartements en métropole ont progressé de 3,4% selon l'indice Notaires-Insee. Ceux des appartements anciens en province ont gagné 2,6% à fin septembre, ceux de l'Ile-de-France 4,2%. Les maisons anciennes ont quant à elles vu leur prix gagner 2,6%, une hausse plus marquée en province (2,7%) qu'en Ile-de-France (2%). Cette progression des prix est à mettre en regard d'une inflation qui a atteint 5,94% depuis le dernier pic des prix atteint au quatrième trimestre 2011, relèvent les notaires, en prenant en compte cette inflation, le prix métropolitain des appartements anciens accuserait même une baisse de plus de 3%

La REDACTION