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WeWork, une perte béante au troisième trimestre pour le géant de l'immobilier

En levant 3 milliards de dollars, le roi du coworking tablait sur une valorisation fixée à 47 milliards de dollars.

En levant 3 milliards de dollars, le roi du coworking tablait sur une valorisation fixée à 47 milliards de dollars. - AFP

L'entreprise, dont beaucoup doutent du business model, a perdu 1,25 milliard de dollars au troisième trimestre, d'après un document obtenu par des quotidiens américains.

L'entreprise de "co-working" WeWork, en plein sauvetage par son actionnaire japonais SoftBank Group, a perdu 1,25 milliard de dollars au troisième trimestre, d'après un document obtenu par des quotidiens américains.

Selon le Wall Street Journal, les revenus de la société américaine ont pourtant augmenté de 94% en un an, à 934 millions de dollars pour la période de juillet à septembre. Au deuxième trimestre, elle avait déjà enregistré 638 millions de dollars de pertes.

D'après le New York Times, dans ce document, WeWork explique que les dépenses ont augmenté très rapidement dans des domaines comme les coûts de location mais aussi le "développement de nouveaux marchés", qui comprennent notamment des acquisitions dans les technologies voulues par Adam Neumann.

Dépenses luxueuses

L'extravagant patron déchu de WeWork est connu pour ses dépenses luxueuses et diverses frasques qui ont fini par lasser les milieux d'affaires et de nombreux employés.

Le plan de sauvetage de SoftBank implique le départ définitif des instances dirigeantes de l'ancien PDG, qui ne conservera plus qu'une petite participation au capital et un titre symbolique d'observateur.

Fiabilité du business model

WeWork avait prévu d'entrer en Bourse cet automne. La société avait pour 2,5 milliards de dollars de trésorerie au 30 juin mais les coûts de construction et d'autres dépenses ont aspiré cet argent, selon des sources bancaires.

Les interrogations se sont en outre multipliées sur sa capacité à gagner de l'argent et à faire face au ralentissement économique mondial, l'immobilier étant souvent l'un des premiers secteurs touchés.

TL, avec l'AFP