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Prévoyance : les dirigeants sont-ils bien couverts ?

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Prévoyance - AFP

La France compte plus de 3 millions d'indépendants et de professions libérales, selon l’INSEE soit plus de 10% des actifs : problème seulement 1 travailleur non salarié sur 2 est équipé d’un contrat de prévoyance complémentaire. Entretien avec Rénald Lair, Directeur Commercial Exécutif MetLife France.

Les dirigeants d'entreprises ont-ils conscients des enjeux de la prévoyance ?

Rénald Lair : Les régimes obligatoires des indépendants sont multiples et ils les protègent mal. C’est un problème pour eux, mais aussi pour leur famille et la pérennité de l'entreprise. Par exemple pour un indépendant en profession libérale qui dépend du régime obligatoire de la CIPAV, en cas d’arrêt de travail, il n’y a pas d’indemnité. Et malheureusement, on constate que les travailleurs non-salariés n’ont pas conscience de ce problème. Selon notre baromètre, seulement 34% des non-salariés connaissent concrètement leurs indemnités journalières en cas d'arrêt de travail. En cas d'invalidité le chiffre tombe à 17%, et à 21% en cas de décès.

1 travailleur non salarié sur 2 est équipé d’un contrat de prévoyance complémentaire comment l’expliquer ?

Rénald Lair : Ils sont souvent mal accompagnés car ils n’ont pas de courtiers ou des CGP. C’est un problème culturel, dans le monde anglo-saxon les travailleurs non-salariés sont beaucoup mieux couverts. En France, les travailleurs non-salariés s’assurent pour leurs indemnités journalières avec une enveloppe Madelin, alors que les vrais risques sont l’invalidité et le décès.

Faut-il prévoir une prévoyance spécifique pour un dirigeant d’entreprise ?

Rénald Lair :  Il faut assurer la pérennité de l’entreprise en cas de disparation d’une personne clé : que ce soit pour un dirigeant ou un collaborateur. En cas de disparition, d’arrêt de travail, l’entreprise peut être en danger, les conséquences sont multiples : baisse du chiffre d’affaires, dépenses pour remplacer cette personne (formation, recrutement, etc.) sans oublier une baisse de la confiance accordée par les partenaires (fournisseurs, banques, clients). Il faut donc couvrir ces préjudices, sachant que les cotisations versées par l'entreprise à l'assurance sont fiscalement déductibles du bénéfice.

Sommet BFM Patrimoine avec AFP