BFM Business

Baromètre des grandes entreprises 2019

2018 n’a pas tenu ses promesses. A cause, en France, des grèves de Printemps dans les transports, du long mouvement des gilets jaunes, et du manque de lisibilité d’une politique économique souvent brouillonne. Le monde nous a aussi apporté sont de mauvaises nouvelles, des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis au Brexit en passant par la poussée de fièvre sur le pétrole, la fronde italienne contre Bruxelles et le spectaculaire trou d’air sur les marchés financiers à partir de l’été.

« Mais la bonne nouvelle apportée par le monde des affaires, c’est que l’année 2019 sera sans doute meilleure que les citoyens et les Bourses ne l’anticipent aujourd’hui », affirme Gilles Bonnenfant, le président d’Eurogroup Consulting. Les perspectives d’activité s’affichent certes un peu en retrait par rapport à janvier 2018, mais elles se maintiennent à leur niveau le plus élevé depuis 2009. La rentabilité résiste également. Tout comme les projets d’investissement, qui vont continuer à sortir des cartons à un rythme inconnu depuis l’éphémère sursaut de 2011. C’est sur le front de l’emploi que les grands dirigeants français sont le plus frileux. Les économistes, bien qu’ils observent la marche des affaires d’une autre fenêtre, partagent ce sentiment: « les marchés financiers surestiment les risques géopolitiques et commerciaux, et sous estiment le carburant qui reste disponible pour faire tourner les moteurs de l’activité », assure Patrick Artus, le directeur des études économiques de Natixis. 2018 avait déçu; 2019 ne manque pas d’atouts pour être une année de bonnes surprises...