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À Davos, Merkel critique une nouvelle fois le protectionnisme

Angela Merkel a mis de côté les négociations politiques allemandes pour un déplacement à Davos.

Angela Merkel a mis de côté les négociations politiques allemandes pour un déplacement à Davos. - Fabrice Coffrini - AFP

Alors que Donald Trump est attendu jeudi au Forum économique mondial, la chancelière allemande a vanté les vertus du multilatéralisme commercial.

La chancelière allemande Angela Merkel a défendu mercredi à Davos le multilatéralisme, affirmant que "le protectionnisme (n'était) pas la bonne solution" aux problèmes du monde.

Tout Davos retient son souffle en attendant la venue jeudi du président américain Donald Trump, qui entend vanter son programme "L'Amérique d'abord" face aux chantres du libre-échange et de la mondialisation.

"Si nous pensons que les choses ne sont pas justes, que les mécanismes ne sont pas réciproques, alors nous devons trouver des solutions multilatérales, et non unilatérales", a déclaré Angela Merkel au Forum économique mondial, où est attendu dans l'après-midi Emmanuel Macron.

"Ne vous apitoyez donc pas sur mon sort"

Elle a fait l'éloge du multilatéralisme commercial et de la coopération internationale face au réchauffement climatique, autant de principes régulièrement attaqués par Washington.

"Le populisme est un poison", a dit la chancelière, qui, pour venir dans la très chic station de ski suisse, s'est échappée de ses laborieuses négociations en vue d'un gouvernement de coalition. "Croisez les doigts pour que j'obtienne un gouvernement" avec les sociaux-démocrates, a-t-elle lancé sous forme de boutade au public.

Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial qui réunit tous les ans le gotha économique et politique, a longuement évoqué face à la chancelière les "temps difficiles" que vit celle qui a si souvent été couronnée "femme la plus puissante du monde". "Je vous souhaite le meilleur" et "nous serons toujours là pour vous", a dit l'hôte préféré des puissants de ce monde. Au point d'agacer Angela Merkel, qui lui a lancé, avec un sourire pincé: "Ne vous apitoyez donc pas sur mon sort, s'il vous plaît".

Y.D. avec AFP