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Accord commercial post-Brexit: Londres et Washington reprendront les discussions en septembre

Boris Johnson et Donald Trump lors du sommet de l'OTAN à Londres le 4 décembre 2019

Boris Johnson et Donald Trump lors du sommet de l'OTAN à Londres le 4 décembre 2019 - CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP

Les négociations entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont pris du retard, rendant peu probable l'entrée en vigueur d'un accord commercial avant la fin de l'année.

Londres a annoncé ce mercredi que les négociations en vue d'un accord commercial post-Brexit avec les États-Unis continueraient à l'automne, rendant peu probable l'entrée en vigueur d'un accord avant la fin de l'année. Officiellement sorti de l'Union européenne fin janvier, le Royaume-Uni doit signer avant le 31 décembre, date de la fin de la période de transition, de nouveaux accords commerciaux avec Bruxelles mais aussi avec ses autres partenaires. En l'absence de "deal" à cette date, les règles de l'Organisation mondiale du commerce, et ses droits de douane élevés, s'appliqueront par défaut.

Des "progrès positifs" ont été faits lors du récent troisième volet de négociations avec les États-Unis, qui s'est déroulé du 27 juillet au 7 août, a déclaré mercredi le ministère du Commerce international britannique, et les deux parties ont "réaffirmé leur engagement à négocier un accord complet et ambitieux". Le gouvernement britannique a précisé qu'une prochaine séance de négociations aurait lieu en septembre, admettant que la pandémie de nouveau coronavirus avait engendré des retards dans ses négociations avec Washington, débutées en mai. 

Une réunion prévue à Boston plus tard dans l'année et consacrée aux petites et moyennes entreprises a ainsi dû être repoussée. "Nous espérons pouvoir la reprogrammer au printemps 2021", a ajouté le ministère. Fervent défenseur du Brexit, le Premier ministre Boris Johnson espérait conclure un accord de libre-échange avec son allié américain avant la fin de l'année, afin de vanter les effets positifs de la nouvelle liberté du pays. 

En attendant l'élection présidentielle américaine

Mais cette issue semble de plus en plus compromise, alors que les élections présidentielle et législatives américaines de novembre risquent de retarder la validation par le Congrès de tout potentiel accord. Le ministère du Commerce international britannique a tout de même mis en avant les avancées réalisées lors des 33 réunions du dernier cycle de négociations. "Nous passons à un stade avancé des négociations dans la plupart des domaines, avec des discussions particulièrement détaillées concernant la propriété intellectuelle", a indiqué le gouvernement britannique.

En 2019, les échanges entre le Royaume-Uni et les États-Unis s'élevaient à 220,9 milliards de livres (252,6 milliards d'euros). Selon le gouvernement britannique, la conclusion d'un accord de libre-échange avec son partenaire américain pourrait permettre à long terme de les augmenter de 15,3 milliards de livres par rapport à 2018.

J. B. avec AFP