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Accord Trump-Juncker: l'agriculture ne sera pas concernée

L'Etat et les 18.365 entreprises agroalimentaires françaises ont signé vendredi un "contrat de filière" destiné à relancer une industrie stratégique

L'Etat et les 18.365 entreprises agroalimentaires françaises ont signé vendredi un "contrat de filière" destiné à relancer une industrie stratégique - PHILIPPE HUGUEN / AFP

L'agriculture ne fait pas partie du champ des discussions commerciales entre l'UE et les États-Unis, affirme Bruxelles. De quoi rassurer les craintes de la France.

L'agriculture "ne fait pas partie du champ des discussions commerciales" entre l'UE et les États-Unis, a affirmé vendredi une porte-parole de la Commission européenne, contredisant le président américain Donald Trump.

Le dirigeant américain avait affirmé jeudi devant les fermiers américains au lendemain de l'annonce d'une trêve dans les hostilités commerciales avec l'Europe: "Nous venons d'ouvrir l'Europe pour vous, agriculteurs".

Une porte-parole de la Commission européenne a toutefois martelé: "Si vous lisez la déclaration commune, vous verrez qu'il n'y a pas de mention de l'agriculture en tant que telle, vous verrez qu'il y a une mention de fermiers et une mention de soja, qui font partie des discussions et nous allons suivre cela". "Mais sinon, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a été très clair. Nous ne négocions pas sur les produits agricoles, c'est hors du champs de discussion", a-t-elle poursuivi.

Des normes sanitaires alimentaires et environnementales différentes 

Mercredi, Donald Trump et Jean-Claude Juncker avaient conclu une sorte d'armistice commerciale: tant que l'UE et les USA mènent des négociations, Trump retire ses menaces de droits de douane sur les importations européennes automobiles aux États-Unis. Et en contrepartie, Jean-Claude Juncker avait promis de plus grandes importations de soja et de gaz liquéfié en Europe, en provenance de l'Amérique.

Pour Donald Trump, il était particulièrement important d'obtenir des garanties des Européens sur le soja, car les agriculteurs américains, soutiens traditionnels des Républicains, ont perdu des débouchés à la suite du conflit commercial entre la Chine et les États-Unis. 

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, avait réclamé au lendemain de l'annonce de cette trève UE/USA des "clarifications". Il avait exigé que l'agriculture reste en dehors du champ des discussions, assurant que "l'Europe ne transigera pas avec ces normes". "Nous avons des normes sanitaires, alimentaires et environnementales élevées et des règles de production auxquelles nous sommes attachés parce qu'elles garantissent la protection et la sécurité de nos consommateurs", avait-il dit.

J.-C.C. avec AFP