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Albert II nomme un médiateur pour résoudre la crise en Belgique

Le roi Albert II a demandé samedi au ministre belge des Finances, Didier Reynders, de jouer les médiateurs pour mettre fin à la crise politique entre partis néerlandophones et francophones qui menace de faire éclater la coalition gouvernementale. /Photo p

Le roi Albert II a demandé samedi au ministre belge des Finances, Didier Reynders, de jouer les médiateurs pour mettre fin à la crise politique entre partis néerlandophones et francophones qui menace de faire éclater la coalition gouvernementale. /Photo p - -

BRUXELLES - Le roi Albert II a demandé samedi au ministre belge des Finances, Didier Reynders, de jouer les médiateurs pour mettre fin à la crise...

BRUXELLES (Reuters) - Le roi Albert II a demandé samedi au ministre belge des Finances, Didier Reynders, de jouer les médiateurs pour mettre fin à la crise politique entre partis néerlandophones et francophones qui menace de faire éclater la coalition gouvernementale.

Le Premier ministre Yves Leterme, 49 ans, a présenté jeudi la démission de son gouvernement au roi après le départ des libéraux flamands du parti Open VLD en raison d'un différend sur le statut de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV).

Le monarque n'a pas accepté la démission dans l'immédiat, conservant l'espoir d'éviter une crise politique malvenue alors que la Belgique doit prendre le 1er juillet la présidence tournante de l'Union européenne.

Il a multiplié les consultations avec les responsables politiques vendredi et samedi afin de trouver un moyen de maintenir la coalition gouvernementale d'Yves Leterme.

Dans un communiqué, le palais royal déclare que le roi a chargé Didier Reynders, qui est aussi le président du Mouvement réformateur (MR, libéraux francophones), d'oeuvrer à une reprise rapide des négociations entre francophones et néerlandophones.

"Le roi l'a chargé de s'assurer dans un très court délai de ce que les conditions sont remplies pour la reprise rapide des négociations sur des problèmes institutionnels et en particulier celui de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Monsieur Reynders a accepté cette mission", indique le communiqué.

Avec le départ de l'Open VLD, Yves Leterme, qui était depuis cinq mois seulement à la tête d'une alliance formée de cinq partis, ne dispose plus que d'une majorité de 76 députés sur 150 élus à la Chambre des représentants, un nombre insuffisant pour gouverner de manière confortable.

Pour expliquer leur décision, les libéraux flamands ont dit ne plus avoir confiance dans le gouvernement Leterme pour gérer l'épineux dossier des communautés électorales de la périphérie de Bruxelles.

Mais, jeudi soir, leur chef de file Alexander De Croo n'a pas exclu de revenir sur sa décision, laissant la porte ouverte à une reprise des négociations.

Si le roi était finalement contraint d'accepter la démission du gouvernement, cela entraînerait la dissolution de la chambre des députés et la convocation d'élections législatives anticipées dans un délai de 40 jours.

Cette nouvelle crise politique intervient dans un contexte économique difficile pour la Belgique. Le gouvernement table sur un déficit de 4,8% du produit intérieur brut en 2010 alors que la dette du pays devrait dépasser le seuil de 100% du PIB.

Antonina van de Velde, Clément Dossin pour le service français