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Alexis Tsipras: "la Grèce restera dans la zone euro"

Alexis Tsipras dénonce l'alarmisme déployé par l'actuel Premier ministre Antonis Samaras

Alexis Tsipras dénonce l'alarmisme déployé par l'actuel Premier ministre Antonis Samaras - Angelos Tzortzinis - AFP

Le leader du parti de gauche radicale Syriza a répété ce dimanche 11 janvier qu'il n'envisage pas que son pays sorte de la zone euro mais compte néanmoins "mener la lutte contre la politique d'austérité".

Alexis Tsipras annonce la couleur. Le chef du parti de gauche radicale Syriza, la formation favori des sondages pour les prochaines élections législatives grecques, a rappelé ses intentions dans le cas où il accéderait au pouvoir, dans un entretien dans l'hebdomadaire grec Realnews publié ce dimanche 11 janvier.

S'il a affirmé vouloir "mener la lutte contre la politique d'austérité qui ruine l'Europe", il a bien assuré que la Grèce "va rester dans la zone euro". "Il est clair de tout point de vue que le sujet d'une sortie de la Grèce de l'euro n'existe pas", a insisté Alexis, Il a expliqué que "cet alarmisme était de mise en 2012", au pic de la crise grecque mais que "le climat est complètement différent actuellement".

"Le seul qui parle de cette éventualité est Antonis Samaras (Premier ministre conservateur grec) mais cela est démenti chaque jour par des hauts responsables européens", a affirmé le chef du parti Syriza. La semaine dernière, la Commission européenne avait indiqué que l'appartenance d'un pays à la zone euro était "irrévocable".

Des mesures "contre la crise humanitaire"

Antonis Samaras, principal rival d'Alexis Tsipras pour le scrutin du 25 janvier, ne cesse d'agiter l'épouvantail du "Grexit", c'est-à-dire, la sortie de la Grèce de l'euro, en dénonçant la politique du Syriza qui veut mettre fin aux politiques de rigueur imposées en Grèce par les créanciers de l'Union européenne et du FMI depuis cinq ans en échange des prêts internationaux.

Alexis Tsipras rétorque que la Grèce "sera à la tête de la lutte contre les politiques d'austérité qui ruinent l'Europe, renforcent l'extrême-droite et plongent l'économie européenne dans la récession". Il a promis que parmi ses priorités s'il accédait au pouvoir figureraient "l'adoption de mesures contre la crise humanitaire" provoquée en Grèce par les mesures de rigueur et "le rétablissement du salaire minimum à 751 euros contre 580 actuellement".

Samedi, dans un discours électoral à Corinthe, au sud-ouest d'Athènes, Alexis Tsipras avait déclaré qu'il n'existe pas de sortie de la Grèce de l'euro mais de sortie d'Antonis Samaras du pouvoir" en soulignant que ce dernier veut provoquer "la peur" aux électeurs. "La Grèce avance et avec elle l'Europe change", a-t-il lancé.

J.M. avec AFP