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Allemagne: la moitié des réfugiés arrivés en 2015 ont trouvé un emploi

En 2015, Angela Merkel autorisait l'accueil de plus d'un million de personnes, venues de Syrie, d'Irak ou encore d'Afghanistan. Cinq ans plus tard, l’Office fédéral pour l’emploi dresse un premier bilan de leur intégration.

"Wir schaffen das!" C'est une petite phrase devenue célèbre et qu'Angela Merkel a traîné comme un boulet pendant plusieurs années. "Nous y arriverons !" assurait la Chancelière le 31 août 2015. Cette année-là, l'Allemagne a accueilli 1,1 million de réfugiés, venus pour la plupart de Syrie, d'Irak ou d'Afghanistan.

Pourtant, cinq ans plus tard, les chiffres semblent donner raison à la chancelière, puisque la moitié des réfugiés accueillis en 2013 et 2016 (soit 1,2 million de personnes) ont désormais trouvé un emploi, selon l’Office fédéral pour l’emploi. Dans les détails, 68% d'entre eux ont un emploi à temps plein ou partiel, 17% sont en formation, 12% sont en contrat précaire et 3% font un stage rémunéré.

Moins de femmes au travail

Une intégration qui fonctionne un peu mieux que celle des réfugiés de l'ex -Yougoslavie dans les années 90, dont le taux d'emploi n'était que de 44%. Les nouveaux venus, eux, sont arrivés dans un contexte de quasi plein-emploi et même de pénurie de main d'œuvre dans les métiers techniques, d’aide à la personne et l'artisanat.

Un bémol : cette intégration profite davantage aux hommes puisque leur taux d’activité est de 57%, contre seulement 29% pour les femmes. Pour expliquer cette différence, l'étude invoque notamment la difficulté à trouver des places de crèche pour les jeunes enfants. Et ce sont donc les hommes qui ont le plus souvent bénéficié des cours d'allemand mis en place par les autorités.

Thomas Leroy avec Delphine Liou