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Allemagne: Merkel ne reviendra pas sur le principe de l’équilibre budgétaire

Le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne s'est contracté de 0,1% par rapport au trimestre précédent, a indiqué ce mercredi l'Office national des statistiques.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne s'est contracté de 0,1% par rapport au trimestre précédent, a indiqué ce mercredi l'Office national des statistiques. - Tobias Schwarz-AFP

La semaine dernière, la question d’un endettement de l’Allemagne pour financer la transition climatique avait été évoquée au sein même du gouvernement.

La révolution n’aura pas lieu. Du moins pas tout de suite. Interrogé sur le principe d’équilibre budgétaire, le porte-parole d’Angela Merkel a rappelé l’attachement de la Chancelière allemande à cette question, ce lundi. « Nous avons depuis plusieurs années une politique de finances publiques équilibrées, qui n'est pas remise en cause et que nous continuerons de viser » a-t-il tranché. « La chancelière n'a jamais laissé aucun doute (...) sur son attachement au principe d'un budget équilibré. »

Cette question, très sensible, semble donc avoir été tranchée par Angela Merkel, malgré les pressions de l’opposition et, vraisemblablement, de certains ministres. La semaine dernière, Reuters assurait ainsi que le ministère des Finances envisageait de faire une entorse à la politique dite de « schwarze Null » (zéro noir, pour zéro endettement) en émettant de la dette pour financer un coûteux programme de transition écologique. La déclaration avait provoqué une embellie des marchés.

Profiter des taux négatifs

Pour beaucoup d’analystes, un endettement serait une solution intéressante pour un pays qui est encore en excédent budgétaire. D’autant plus que les taux sont désormais très bas, voire négatifs. « Ce n’est pas très raisonnable de ne pas s’endetter avec des taux aussi bas » expliquait jeudi dernier Michel Martinez, chef économiste Europe de Société Générale CIB, sur le plateau d’Intégral Bourse. D’autant plus que la récession guette le pays, qui a besoin d’opérer de sérieux virages dans son industrie et donc sur le plan écologique.

Jusqu’à présent, Berlin pouvait compter sur sa balance commerciale pour financer ses dépenses publiques mais la guerre sino-américaine a fortement compliqué les choses pour le pays. « On a besoin d'investissements massifs dans la protection climatique », a ainsi déclaré lundi Robert Habeck, chef de file des Verts allemands qui talonnent dans les sondages l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière.

La rédaction avec Reuters