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Angela Merkel juge "normal" le niveau de l'euro

Angela Merkel ne souhaite pas s'engager dans une politique active de taux de change

Angela Merkel ne souhaite pas s'engager dans une politique active de taux de change - -

La chancelière allemande a estimé, ce mercredi 20 février, qu'un taux de change compris entre 1,30 et 1,40 dollar n'est pas alarmant. Elle affirme au passage sa différence avec François Hollande.

L’euro fort inquiète moins Angela Merkel que François Hollande. Ce mercredi 20 février, la chancelière allemande a estimé que "des cours de l'euro compris entre 1,30 et 1,40 dollar appartiennent à la normalité dans l'histoire de l'euro". Ce même mercredi, la monnaie unique s’échangeait à un peu moins de 1,34 dollar vers 12h30.

François Hollande s’était lui montré moins optimiste. Le 6 février dernier, le président la République avait ainsi déclaré devant les eurodéputés qu’"une zone monétaire doit avoir une politique de change, sinon elle se voit imposer une parité qui ne correspond pas à l'état réel de son économie". Il souhaitait ainsi protéger l’euro face à la baisse des autres devises, une baisse qui indirectement nuit aux exportations européennes."Nous, en tout cas, sommes contre une politique active de taux de change", a affirmé aujourd'hui Angela Merkel, en guise de réponse.

Un niveau dans la moyenne

Mais Angela Merkel n’est pas la seule à se distinguer des inquiétudes de François Hollande. Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne joue, lui aussi, la carte de la sérénité.

S’il a déclaré, lundi 18 février, que "l’appréciation de l’euro constitue un risque baissier" pour la stabilité des prix et la croissance, il a également jugé que la monnaie unique se situait actuellement "autour de ses moyennes à long terme" en terme de change.

Pas de quoi s’affoler donc, que ce soit à Francfort ou à Berlin. Par ailleurs, tous les économistes ne voient pas la monnaie unique continuer sa hausse. Jennifer McKeown et John Higgins, de Capital Economics, tablent ainsi sur un taux de change à 1,25 dollar pour fin 2013. Si on en croit Angela Merkel, l’euro serait alors légèrement sous-évalué.

Julien Marion