Antonis Samaras ressort la menace du retour à la drachme
Telle une marotte, à chaque échéance électorale, la menace de la sortie de l’euro de la Grèce ressort. Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, n’y a pas dérogé ce 4 novembre. Selon lui, des vote du Parlement la semaine prochaine sur les mesures réclamées par l'UE et le FMI dépend l’avenir du pays dans l’union monétaire.
Deux votes cruciaux sont attendus cette semaine. Les députés grecs doivent se prononcer mercredi sur une loi-cadre contenant des économies budgétaires de plus de 18 milliards d'euros. Et dimanche, ils doivent voter le budget 2013. Deux votes positifs sont la condition pour que le pays "en finisse définitivement et irrévocablement" avec le danger d'un retour à la drachme, a assuré Antonis Samaras.
La coalition gouvernementale se fissure
Le chef du gouvernement grec a appelé les partis de gauche, le Pasok et le Dimar, soutenant l'exécutif de coalition mais mal à l’aise en raison de l'ampleur des sacrifices réclamés, à rester engagés dans la bataille pour "servir les intérêts suprêmes de la nation".
Il faut dire que l’alliance gouvernementale se fissure à mesures que le pays se plonge encore plus dans l’austérité, au point de mettre à mal la majorité parlementaire du Premier ministre. Les 16 députés Dimar ont ainsi annoncé qu’ils voteraient contre la loi-cadre mercredi, en raison de la dérégulation du marché du travail qu’elle préconise.
En échange de ce paquet d’économies, le pays espère recevoir plus de fonds que la seule tranche de 31,5 milliards d'euros gelée depuis juin et sans laquelle il risque la cessation de paiement mi-novembre, a indiqué Antonis Samaras.