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Argentine: Repsol accepte 5 milliards de dollars de compensation

Le siège d'YPF, l'ex-filiale argentine de Repsol, à Buenos Aires.

Le siège d'YPF, l'ex-filiale argentine de Repsol, à Buenos Aires. - -

L'énergéticien espagnol a accepté, ce mardi 25 février, l'indemnisation de 5 milliards de dollars de Buenos Aires pour compenser la nationalisation de sa filiale argentine par Buenos Aires en 2012.

5 milliards de dollars, c'est la moitié de la compensation initialement réclamée par Repsol à l'Argentine pour la nationalisation sauvage de sa filiale YPF. Mais l'Espagnol a finalement accepté, comme il l'a annoncé ce mardi 25 février. Ce qui implique "l'abandon réciproque des actions en justice et d'arbitrage", précise le groupe dans un communiqué.

L'accord, dont le principe a été annoncé en novembre 2013, doit encore être validé par les actionnaires du groupe et le Congrès argentin. Cette somme sera versée sous forme de titres de dette argentine, que le pétrolier espagnol pourra revendre à tout moment.

Deux ans et une crise diplomatique plus tard

Il solde donc le conflit qui opposait Buenos Aires et Repsol depuis près de deux ans. En avril 2012, en effet, la présidente sud-américaine Cristina Kirchner annonce de manière unilatérale la nationalisation partielle d'YPF.

Elle indique vouloir ainsi pousser le leader du marché des combustibles dans le pays à produire plus, et réduire les importations de pétrole de l'Argentine. YPF contrôle alors 52 % des capacités de raffinage du pays et 1.600 stations-service.

Cette entité, ancien exploitant national du pétrole argentin, est pourtant le filiale à 97 % de Repsol, depuis sa privatisation en 1999. La Major s'insurge, qualifie l'expropriation d'"illégale", et multiplie les procédures en justice. L'affaire provoque même une crise diplomatique avec Madrid, qui promet des représailles à Buenos Aires.

A l'époque, le pétrolier espagnol valorisait sa participation dans YPF à 8 milliards d'euros. En euros, le montant des indemnités concédées par Buenos Aires n'atteint pas la moitié de cette somme.

Nina Godart avec agences