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Attaque de drones: la production de pétrole de l'Arabie fortement réduite

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- - AFP

La production de pétrole de l'Arabie saoudite est réduite de moitié. Conséquence d'une attaque de drones revendiquée par les rebelles yéménites qui a provoqué samedi des incendies dans deux sites du géant Aramco.

L'attaque a aussitôt été condamnée par les Etats-Unis qui ont accusé l'Iran d'en être responsable. Une action également condamnée par plusieurs pays arabes du Golfe et l'Egypte.

Après cette troisième attaque du genre en cinq mois contre des infrastructures du plus gros exportateur mondial d'or noir, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a affirmé que son pays avait « la volonté et la capacité de faire face et répondre à cette agression terroriste », au cours d'un entretien téléphonique avec le président américain Donald Trump.

Ces attaques ont conduit à « la suspension provisoire de la production » sur les deux sites touchés, ce qui représente environ 50% de la production totale d'Aramco. Ces installations temporairement mises à l'arrêt produisent en temps normal 5,7 millions de barils par jour, soit environ 5% de la production mondiale de brut quotidienne.

Le site d'Abqaiq, situé au sud-ouest de Dahran, principal siège du géant pétrolier, abrite la plus grande usine de traitement du pétrole d'Aramco. Khurais, à 250 km de Dahran, est l'un des principaux champs pétroliers de l'entreprise publique.

« En fonction de l'ampleur des dégâts et d'éventuelles pannes, Aramco utilisera ses plans d'urgence en puisant dans ses stocks », a expliqué à l'AFP Samir Madani, cofondateur du site de suivi du transport maritime Tanker Trackers. « Il pourrait y avoir des ruptures d'approvisionnement si les dégâts à Abqaiq sont importants ».

Cette attaque intervient alors qu'Aramco prépare son introduction en bourse qui doit avoir lieu « bientôt », selon son nouveau PDG Amin Nasser. Aramco est l'entreprise la plus rentable au monde. Elle a réalisé en 2018 un résultat net de 111,1 milliards de dollars, loin devant Apple et ses 59,3 milliards de dollars de bénéfices. 

La rédaction