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La Banque centrale du Japon maintient sa politique d'assouplissement

Shinzo Abe veut vaincre la déflation.

Shinzo Abe veut vaincre la déflation. - -

Le Japon veut un retour à une inflation modérée. La Banque centrale a donc annoncé, ce mercredi 21 mai, qu'elle maintenait l'augmentation de la masse monétaire de 60.000 à 70.000 milliards de yens en rythme annuel.

Le Japon veut continuer à contrôler l'inflation. La Banque centrale du pays a annoncé, ce mercredi 21 mai, qu'elle maintenait en l'état sa politique d'assouplissement monétaire qui "produit les effets voulus" en favorisant le retour d'une inflation modérée.

De façon révélatrice, le communiqué de politique monétaire publié par la BoJ à l'issue d'une réunion de deux jours de son organe directeur n'a fait aucune référence à la déflation, ce qui semble indiquer que, d'après la BoJ, le Japon s'en extrait.

Vaincre la déflation

Les neuf membres de son comité de politique monétaire ont donc décidé de maintenir en l'état la politique instaurée en avril 2013, à savoir l'augmentation de la masse monétaire au Japon de 60.000 à 70.000 milliards de yens en rythme annuel (430 à 500 milliards d'euros), principalement via l'achat de davantage d'obligations d'Etat sur le marché secondaire.

La Banque centrale a jugé que l'économie japonaise continuait "de se reprendre de façon modérée" et que les prix au détail (hors ceux des produits périssables) augmentaient au rythme annuel d'environ 1,25%. Ce ne sont pas encore les 2% visés, mais c'est mieux que les évolutions négatives des prix déplorées pendant des années qui décourageaient la consommation des ménages et l'investissement des entreprises.

Mettre un terme à ce phénomène pernicieux a constitué la principale mission assignée par le Premier ministre de droite Shinzo Abe à Haruhiko Kuroda, qu'il a nommé gouverneur de la BoJ il y a un peu plus d'un an. Depuis, la BoJ soulignait que sa politique monétaire assouplie instaurée dans la foulée avait pour but "de vaincre la déflation qui dure depuis près de 15 ans", une phrase qu'elle a gommée cette fois ne mentionnant plus que l'objectif d'inflation de 2%.

D. L. avec AFP