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Les banques grecques devraient avoir besoin de nouveaux capitaux

Les capitaux restants du Fonds de stabilité financière hellénique devraient être suffisants pour couvrir les besoins des banques grecques.

Les capitaux restants du Fonds de stabilité financière hellénique devraient être suffisants pour couvrir les besoins des banques grecques. - -

Le gouverneur de la Banque centrale grecque a indiqué, ce jeudi 16 janvier, que certains établissements devraient avoir besoin d'un apport de fonds. Sans donner de chiffre ni préciser les établissements susceptibles d'être concernés.

Selon la banque centrale grecque, certains établissements bancaires devraient avoir besoin de fonds propres supplémentaires, une fois connus les résultats du bilan de santé qui doit être bouclé ce mois-ci.

"Il est probable qu'il faudra plus de fonds propres", a déclaré le gouverneur de la Banque de Grèce, George Provopoulos, lors d'une audition devant le parlement ce jeudi 16 janvier. Il n'a cependant donné ni chiffre ni précisé les banques susceptibles d'être concernées.

Mais il a également réaffirmé que les capitaux restants dans le fonds de sauvetage des banques, le Fonds de stabilité financière hellénique (HFSF) - soit environ huit à neuf milliards d'euros - sont suffisants pour couvrir tous les besoins de fonds propres supplémentaires.

Remise en question des projets de l'Etat

Néanmoins, cela risque de remettre en question les projets de l'Etat de combler ses propres besoins de financement. Le gouvernement comptait en effet pouvoir utiliser ces capitaux pour réduire les déficits de financement du pays cette année et l'an prochain.

L'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) estiment ce déficit à environ 11 milliards d'euros.

Les quatre grandes banques grecques (National Bank, Piraeus Bank, Eurobank et Alpha Bank) sont soumises à un deuxième cycle de tests de résistance de la banque centrale pour vérifier que les recapitalisations de 28 milliards d'euros de l'été dernier les ont mises en position d'absorber d'éventuels chocs alors que les créances douteuses augmentent toujours.

Les créances douteuses représentent désormais environ 30% de l'ensemble des crédits des banques, six années de récession ayant entraîné une contraction de l'ordre d'un quart de l'économie grecque et porté son taux de chômage à près de 28%.

C.C. avec Reuters