Barack Obama met la pression pour relever le plafond de la dette
Barack Obama joue les Cassandre pour obtenir un relèvement du plafond de la dette américaine, actuellement établi à 16 394 milliards de dollars.
Un refus, au Congrès, des républicains de relever le plafond de la dette pourrait conduire le pays au défaut, au risque de retomber en récession, a-t-il ainsi fait valoir. "Le simple fait d'évoquer cette possibilité, que les Etats-Unis ne paient pas leur dette, c'est irresponsable, c'est absurde","Ce serait une blessure auto-infligée à l'économie", a-t-il ajouté.
Il a poursuivie sur cette lancée, avançant que "des investisseurs dans le monde entier se demanderont si les Etats-Unis représentent un pari sûr". "Les marchés pourraient devenir fous, les taux d'intérêt atteindre des sommets pour quiconque emprunte de l'argent".
Le président des Etats-Unis a ainsi indiqué être prêt à endosser la responsabilité du relèvement de ce plafond, si le Congrès américain s’y oppose. "Il s'agit de régler vos factures", a-t-il déclaré, s'adressant aux Républicains.
Ne plus "aller de crise en crise"
Barack Obama a assuré que les perspectives économiques étaient favorables cette année, du moment que la politique ne venait pas s'en mêler. "Il faut qu'on arrête d'aller de crise en crise", a-t-il affirmé, probablement lassé des atermoiements qui avaient eu lieu lors des débats autour de la falaise fiscale ("fiscal cliff").
Barack Obama a argué qu'il avait accepté quantité de réductions de dépenses publiques et que le moment était venu de négocier un accord équilibré, avec une réforme en profondeur du système fiscal.
"L'Amérique ne peut pas se permettre un nouveau débat avec ce Congrès sur la nécessité ou non de payer des dettes que nous avons d'ores et déjà accumulées", a-t-il prévenu.
Le plafond de la dette américaine pourrait être crevé dès le milieu du mois prochain, si Républicains et Démocrates ne décident de le porter plus haut.
En 2011, les discussions entre Républicain et Démocrates avaient déjà été laborieuses, lors du dernier relèvement de ce plafond. L'agence de notation Standard and Poor's avait alors retiré aux Etats-Unis le triple A, la note de crédit la plus élevée. Barack Obama ne l'a pas oublié...