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Barack Obama vient superviser la lutte contre la marée noire

L'administration Obama a accentué dimanche les pressions sur la compagnie BP Plc, sommée de colmater les fuites d'un forage pétrolier qui alimente une gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique. /Photo prise le 1er mai 2010/REUTERS/Jonathan Ernst

L'administration Obama a accentué dimanche les pressions sur la compagnie BP Plc, sommée de colmater les fuites d'un forage pétrolier qui alimente une gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique. /Photo prise le 1er mai 2010/REUTERS/Jonathan Ernst - -

par Matthew Bigg VENICE, Louisiane - L'administration Obama a accentué dimanche les pressions sur la compagnie BP Plc, sommée de colmater les fuites...

par Matthew Bigg

VENICE, Louisiane (Reuters) - L'administration Obama a accentué dimanche les pressions sur la compagnie BP Plc, sommée de colmater les fuites d'un forage pétrolier qui alimente une gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique.

Le président Barack Obama était attendu dimanche matin en Louisiane pour superviser les efforts de lutte contre la pollution.

Le secrétaire à l'Intérieur, Ken Salazar, a déclaré dimanche que, dans le pire des scénarios, le puits accidenté risquait de déverser en mer jusqu'à 100.000 barils de brut par jour, alors que jusqu'ici, les estimations officielles portent sur 5.000 barils par jour.

"Notre boulot consiste au fond à ne pas lâcher British Petroleum pour qu'elle assume ses responsabilités, à la fois devant la loi et contractuelles, pour agir et stopper cette marée noire", a-t-il dit à CNN.

Pour Salazar, il ne fait "aucun doute" que le mécanisme censé éviter que le puits de forage de Deepwater Horizon ne déverse du pétrole en mer en cas d'accident était défectueux.

MAUVAIS TEMPS

D'après les prévisions de l'Administration nationale océanique et atmosphérique (NOAA), la nappe de pétrole, poussée par des vents du sud, se dirige inexorablement vers les côtes de la Louisiane, du Mississippi et de l'Alabama.

Il est possible qu'une partie échoue aux îles Chandeleur, en bordure du delta du Mississippi. Ces îles abritent la Réserve naturelle nationale de Breton, où nichent d'importantes colonies d'oiseaux.

Les garde-côtes ont déployé des kilomètres de barrages flottants pour tenter d'endiguer la marée noire, mais des vents violents et une mer agitée entravent ces efforts et les tentatives des bateaux et des avions de déverser des dispersants chimiques sur la nappe.

"En plus de cela, nous allons avoir des tempêtes assez violentes. Ce sont tout simplement les pires conditions. Lorsque vous avez une mer comme cela, vous pouvez à peine sortir les bateaux, et le vent affecte l'aviation", a noté Ken Graham, chef du service national de météorologie à La Nouvelle-Orléans.

Attendu dans la matinée en Louisiane, Obama est soucieux de montrer que son gouvernement réagit de manière adéquate à ce qui s'annonce comme une catastrophe économique et écologique comparable à celle de l'Exxon Valdez, en 1989 en Alaska.

L'administration Obama a exigé de BP, propriétaire du puits accidenté, qu'il intensifie ses efforts pour colmater le puits et endiguer la marée noire.

Le journal britannique Mail on Sunday rapporte que l'accident pourrait coûter plus de trois milliards de livres (3,45 milliards d'euros) à BP pour le colmatage et le nettoyage. Il ajoute que Jupiter, qui assure BP, a réassuré des risques de catastrophe auprès de compagnies telles que Lloyd's de Londres, Swiss Re ou Munich Re.

Avec Anna Driver à Houston et Paul Simao à Washington; Nicole Dupont pour le service français