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Barroso veut vite parachever le marché unique

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a prononcé un discours attendu, mercredi 12 septembre, devant les eurodéputés.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a prononcé un discours attendu, mercredi 12 septembre, devant les eurodéputés. - -

Le président de la Commission européenne, a prononcé, mercredi 12 septembre, un discours devant le Parlement de Strasbourg. Il a appelé à avancer vers la création d’une fédération tout en annonçant l'achèvement du marché unique.

Dans un contexte où l’économie européenne ne cesse de se dégrader, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a prononcé ce mercredi son discours annuel sur l’état de l’Union européenne (UE).

José manuel Barroso a affirmé que la seule voie possible pour sortir de la crise consistait à se diriger vers davantage d’intégration européenne. "Nous avons besoin d'avancer vers une fédération d'Etats-nations" a-t-il plaidé devant les députés européens réunis à Strasbourg.

Pour répondre à ceux qui jugeraient la proposition irréaliste, le président de la Commission européenne s’est lancé dans une série d’interrogations. "Est-il réaliste de continuer sur notre lancée ? (…) est-il réaliste de continuer à bricoler chacun de son côté pour répondre à la crise ? (…) est-il réaliste de laisser le contribuable européen payer le facture des banques ?".

Achever l'Union économique et monétaire

A plus court terme, José Manuel Barroso a annoncé vouloir rapidement "achever l’Union économique et monétaire". Une proposition en ce sens devrait être formulée avant l’automne.

Il a également indiqué que la Commission présenterait rapidement des propositions pour parachever le marché unique. Elle proposera, en outre, de renforcer le marché de l’emploi européen en s’orientant vers davantage de "flexi-sécurité". De longs débats en perspectives...

Une Union bancaire et budgétaire

José Manuel Barroso, a aussi annoncé vouloir trouver prochainement un accord sur une directive éco-fiscale qui, selon lui, devra permettre de lutter contre l’exil fiscal et de mettre en place une future taxe sur les transactions financières par le biais de coopérations renforcées entre les Etats.

Enfin, le président de la Commission européenne a plaidé pour la création d'une "union bancaire et budgétaire", en insistant sur le fait que "la supervision bancaire est une priorité absolue". Sur ce dernier point, le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, présentera ce mercredi après-midi les grandes lignes des propositions de la Commission.

Arthur de Laborde-Noguez