La BCE attend une reprise "graduelle" de l'économie
Mario Draghi n’est pas beaucoup plus optimiste en 2013 qu’en 2012. Mais pour sa première conférence mensuelle, le président de la Banque centrale a tenu un discours moins sombre qu’en décembre dernier, lorsque son institution avait revu à la baisse ses prévisions économiques.
Evidemment, il n’a pas manqué de rappeler que l’économie européenne reste chancelante. "La faiblesse économique dans la zone euro devrait se prolonger en 2013. En particulier, les ajustements de bilan nécessaires dans les secteurs financiers comme non financiers et l'incertitude persistante continueront de peser sur l'activité économique".
Seulement le président de la BCE a aussi signalé que "récemment plusieurs indicateurs conjoncturels se stabilisent , bien qu'à des niveaux bas". Il ajoute qu’ "au cours de l’année 2013, l’activité économique devrait graduellement se reprendre".
Dans cette logique, Mario Draghi a souligné une nouvelle fois que les tensions sur les marchés sont retombées et que la confiance des investisseurs commençait à revenir. En répondant à une question d’une journaliste, Mario Draghi a énuméré ces améliorations observées sur les marchés financiers, puis a ajouté que "tout ceci va finir par se répercuter sur l’économie, mais lentement". Des raisons d’espérer donc.
Pour l’ensemble de ces raisons, la Banque centrale a décidé de maintenir inchangé ses taux, à 0,75%. Une baisse n’a même pas été discutée, "la décision étant prises à l’unanimité", a assuré Mario Draghi.
L'inflation légèrement sous les 2%
Ce dernier a profité de la réunion pour appeler les Etats à poursuivre leurs efforts budgétaires pour "maintenir la confiance" des marchés et favoriser le redémarrage de l’économie. "L’assainissement budgétaire est incontournable. Beaucoup d’effort ont déjà été accomplis et nous commençons à voir les résultats. Mais il ne faut pas se reposer sur ses lauriers".
Le président de la BCE s’est également montré confiant concernant l’évolution de l’inflation "qui devrait rester inférieur mais proche des 2%" en 2013.
Les paroles de Mario Draghi ont donné un léger coup de pouce au marché. Paris est ainsi passée du rouge au vert peu après le discours du président de la BCE. L’euro était reparti à la hausse, sur le marché des changes.