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La BCE pourrait renoncer à son statut de créancier privilégié

La BCE serait prête à renoncer à ses privilèges sur la dette périphérique

La BCE serait prête à renoncer à ses privilèges sur la dette périphérique - -

Selon les sources de l'agence Reuters, la Banque centrale européenne pourrait abandonner son statut de créancier privilégié à l'occasion du nouveau programme de rachats de dette souveraine qu'elle devrait annoncer ce jeudi 6 septembre. Cette décision permettrait de rendre son action plus efficace.

La Banque centrale européenne (BCE) pourrait faire un pas en direction des investisseurs. Selon les informations de l'agence Reuters, l'institution serait prête à renoncer à son statut de créancier privilégié dans le cadre du nouveau programme de rachats d'obligations qu'elle devrait annoncer jeudi 6 septembre, lors de sa conférence mensuelle.

Reuters cite deux sources qui ont eu accès aux documents préparatoires à cette réunion. "Il y a un problème si les banques centrales insistent sur le statut de créancier privilégié, parce que plus le secteur public interviendra sur le marché obligataire, moins le secteur privé y aura intérêt",ont-elles déclaré.

Le statut de créancier privilégié permet à la BCE d'être "senior" par rapport aux créanciers privés sur la dette souveraine, c'est à dire d'être remboursée avant eux. Les investisseurs attendaient ainsi un signe de l'institution pour qu'elle renonce à ce privilège, susceptible d'être contreproductif car il dissuaderait les achats de dettes des agents privés.

La BCE lancerait, en effet, son programme de rachat de dettes pour faire baisser les coûts d'emprunt de pays en difficulté, comme l'Italie et l'Espagne,et leur apporter ainsi une bouffée d'oxygène budgétaire.

La BCE ne discuterait pas d'une baisse des taux.

Une des deux sources a également déclaré à l'agence que la réunion de jeudi serait dominée par les discussions autour de ce nouveau programme d'achat de dettes et qu'il n'y aurait donc "pas le temps de discuter des taux d'intérêt".

Les économistes tablaient jusque-là sur une probable baisse du principal taux de refinancement de la BCE, de 0,75%, son niveau actuel, à 0,50%. Le but aurait été d'assurer l'approvisionnement en liquidité des banques pour favoriser le crédit.

BFMbusiness.com et Reuters