BFM Business
Economie et Social

Boris Johnson, vainqueur de la course à Downing Street

Boris Johnson, partisan d'une rupture nette avec l'UE, en 2018

Boris Johnson, partisan d'une rupture nette avec l'UE, en 2018 - Archives - BEN STANSALL / AFP

Sans surprise, l’ancien maire de Londres a été choisi par les adhérents du parti conservateur pour prendre la suite de Theresa May. De facto, il deviendra Premier ministre du Royaume-Uni.

Enfin la consécration pour Boris Johnson. L’ancien maire de Londres et ex-ministre des Affaires étrangères, qui n’a pas su prendre les rênes du parti conservateur après le vote du Brexit, a pris sa revanche. Plébiscité par les adhérents Tories, il a été nommé à la tête du parti conservateur, dans un duel inégal face à Jeremy Hunt. Il remporte ainsi facilement le scrutin avec 92 153 voix contre 46 656 voix pour Hunt, soit 66% des votes.

Cette nomination lui ouvre les portes du 10 Downing Street pour prendre la suite de Theresa May, incapable de mener à bien le Brexit. Pour Boris Johnson, c’est néanmoins le début des difficultés et rien ne dit qu’il saura faire mieux que la cheffe sortante.

A LIRE AUSSI - Brexit : la mission impossible de Boris Johnson

Le premier sujet est évidemment celui du Brexit, dont la deadline est fixée au 31 octobre prochain. Mais face à un Parlement qui ne lui donnera probablement pas de majorité, dans l’état actuel des choses, le fantasque Boris espère bien revoir l’accord obtenu avec Bruxelles. Le prochain G7, qui se réunira au Pays basque, fin août, sera probablement déterminent. Mais il se heurtera à Emmanuel Macron, qui n’a pas l’intention de céder d’un pouce dans la négociation. "Nous allons mettre en oeuvre le Brexit le 31 octobre" a assuré le nouvel élu, lors de son premier discours. 

Néanmoins, d'autres sujets sont sur la table. Le conflit avec l'Iran, les velléités d’indépendance de l’Ecosse, le futur rôle de la City, les relations commerciales avec les Etats-Unis… Donald Trump a d'ailleurs été un des premiers à le féliciter.

Reste à savoir s’il saura répondre aux enjeux déterminants pour l’avenir du Royaume. Ce mercredi, Theresa May devrait aller présenter sa démission à Elisabeth II. « Bojo » prendra le relais pour le rôle de sa vie.

A LIRE AUSSI - Sur sa route vers un Brexit dur, Boris Johnson va trouver le ministre des Finances sortant