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Brésil: la contestation sociale ne faiblit pas

La président brésilienne a vu sa cote de popularité chuter de 27 points en un mois.

La président brésilienne a vu sa cote de popularité chuter de 27 points en un mois. - -

La présidente brésilienne a beau multiplier les gestes envers la population, elle ne parvient pas à calmer la grogne. Une grande journée de grève et de manifestation est prévue ce jeudi 11 juillet.

Dilma Rousseff est confrontée, ce jeudi 11 juillet, à sa première grève générale. Un appel a été lancé par les principaux syndicats du pays. Un mois après les grandes manifestations spontanées qui ont pris de court les dirigeants Brésiliens, la présidente a tenté de calmer la grogne en donnant des gages aux manifestants.

Elle a ainsi annoncé des réformes en matière de transport. L'augmentation de leur coût a été un des éléments déclencheurs des vagues de protestation. La nouvelle classe moyenne voyait en effet une partie de son budget engloutie dans les transports publics.

Une réforme constitutionnelle en 2014

Elle a fait aussi de la lutte contre l'inflation une priorité. Des mesures ont été prises pour tenter de maîtriser le real. La Banque centrale du Brésil a encore élevé, mercredi 10 juillet, son taux directeur pour tenter d'enrayer la hausse des prix.

La dirigeante brésilienne a aussi promis une réforme constitutionnelle en 2014.

Toutes ces annonces sont censées redonner un second souffle à Dilma Rousseff, dont la cote de popularité a chuté de 27 points en un mois.

Cela sera-t-il suffisant? Ses détracteurs dénoncent des mesures de façade et pointent du doigt la croissance de 2,5% prévue par le FMI en 2013. Un niveau trop faible pour soutenir les besoins du Brésil.

Mathieu Jolivet