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Brexit: Boris Johnson refusera de payer la facture s'il devient Premier ministre

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- - Daniel LEAL-OLIVAS / AFP

Boris Johnson a déjà prévenu: s'il devient Premier ministre, il refusera que le Royaume-Uni paie la facture du Brexit jusqu'à ce que l'Union européenne accepte de meilleures conditions de retrait.

Il est considéré comme le grand favori à la succession de Theresa May: Boris Johnson joue carte sur table. Le député britannique et ancien maire de Londres prévient qu'il n'a pas l'intention de payer la facture du Brexit si il devient Premier ministre. En tout cas, pas tout de suite. « Nos amis et partenaires doivent comprendre que l'argent sera conservé jusqu'à ce que nous ayons plus de clarté sur le chemin à prendre », a déclaré le candidat à la succesion de Theresa May dans un entretien au Sunday Times.

« Dans un bon accord, l'argent est un excellent solvant et un très bon lubrifiant », a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères, à l'occasion de sa première prise de parole depuis la démission de Theresa May ce vendredi. Cette dernière restera chef du gouvernement jusqu'à la fin juillet, le temps pour son parti de désigner son successeur. Une dizaine de candidats sont sur les rangs. Boris Johnson est perçu comme favori.

L'accord conclu entre Londres et Bruxelles, rejeté par le parlement britannique, prévoit notamment le règlement des engagements pris par le Royaume-Uni dans le cadre du budget pluriannuel en cours, de 2014 à 2020. Un budget qui couvre également la période de transition prévue par l'accord. Pas de chiffre officiel avancé, mais le gouvernement britannique tablerait sur un montant compris entre 40 et 45 milliards d'euros. Un chiffre non confirmé par l'Union européenne.

Boris Johnson, âgé de 54 ans, a été l'un des grands artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016. Il souhaite que le Royaume-Uni quitte l'UE le 31 octobre, avec ou sans accord. Apprécié par la base de son parti, l'ancien maire de Londres suscite en revanche des réactions plus contrastées chez les députés tories.

Boris Johnson qui ne sera finalement pas jugé pour mensonge: la justice britannique a rejeté cette semaine les poursuites engagées contre lui pour les fausses informations données pendant la campagne du référendum du Brexit. Boris Johnson était accusé d'avoir sciemment menti, alors qu'il était maire de Londres, en affirmant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres par semaine à Bruxelles.

Sandrine Serais