BFM Business
Economie et Social

Brexit: Hervé Mariton invite à "chercher les marges de progrès qui permettraient d'arriver à un accord"

Pour Hervé Mariton (LR), ancien ministre et président du Conseil franco-britannique, il faut préserver l'unité européenne sur la question du Brexit, mais sans fermer la porte à des débats sur l'accord conclu avec Londres.

Hervé Mariton, ancien ministre, président du Conseil franco-britannique et maire LR de Crest (Drôme), était l'invité de l'émission 12H L'Heure H sur BFM Business. Il est revenu sur les dissensions entre les Européens face à la perspective grandissante d'un Brexit sans accord le 31 octobre prochain.

"Aujourd'hui la situation est celle d'un échec. Les Britanniques ne sont pas parvenus à un accord qui leur convenait (…) et les Européens ont négocié, mais pas de manière parfaitement réussie, puisqu'il n'y a pas d'accord avec les Britanniques. Or la réalité (…), c'est que l'intérêt très fort des Britanniques mais aussi des Européens, c'est d'arriver à un accord. Un 'hard Brexit', un Brexit sans accord, ce serait un échec pour le Royaume-Uni, avec un certain nombre de difficultés, mais ce serait aussi un échec en Europe", estime Hervé Mariton.

"En France, il faut qu'on en soit extrêmement conscients (…)". Il faut faire en sorte de maintenir "une position très cohérente et très unie en Europe, mais ne nous interdisons pas de chercher avec les Britanniques les quelques marges de progrès qui permettraient d'arriver à un accord (…). Michel Barnier avait trouvé un consensus en Europe (…) en prenant l'enveloppe de toutes les revendications européennes: les Espagnols sur Gibraltar, les Chypriotes les bases britanniques à Chypre et les Irlandais avec ce 'backstop' qui, du point de vue des Britanniques, pose de grandes difficultés", poursuit-il.

"Préserver la cohésion" de l'UE

Il y a "nécessité" de "préserver la cohésion de l'Union européenne", car "évidemment à mesure qu'on s'approche du moment limite du 31 octobre il va y avoir un certain nombre de débats" et "il faut que ça reste maîtrisé", mais "ça ne doit pas interdire de chercher des marges d'intelligence avec les Britanniques. Car l'absence d'accord, ce serait à l'inconvénient du Royaume-Uni et de l'Europe, et particulièrement de la France", avance l'ancien ministre.

J. B.