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Brexit, Italie… Pour Bernard Spitz (Medef), "les entreprises françaises doivent se préparer"

A l'occasion de La Rencontre des Entrepreneurs de France organisée par le Medef, le président du pôle International et Europe de l'organisation patronale est revenu sur les conséquences potentielles pour les entreprises tricolores du Brexit et du contexte politique en Italie.

Comment les entrepreneurs se préparent-ils à l’éventualité d’un Brexit dur? Comment les sociétés composent-elles avec la crise italienne? De l’avis de Bernard Spitz, président de la Fédération Française de l'Assurance et président du pôle International et Europe du Medef, qui était invité dans l’émission 12H L’Heure H sur BFM Business ce mercredi 28 août, la vigilance reste de mise. Mais de véritables opportunités existent.

Se préparer au Brexit

Concernant un possible no deal, il rappelle que cela fait deux ans maintenant que le Medef œuvre "pour expliquer à toutes les entreprises que le Brexit est probable", en particulier un Brexit dur. "Or les risques sont évidemment très forts. Donc les entreprises doivent s’y préparer", explique-t-il. Et si les grandes entreprises sont prêtes, les petites le sont nettement moins. Pour les PME, "cela demande de l’investissement, du temps, du conseil, c’est compliqué… Tout le monde peut espérer qu’il y aura une solution politique. Mais c’est un jeu de poker avec Boris Johnson qui veut montrer son intransigeance". Et de poursuivre : "En tout cas, le message est clair, les entreprises françaises doivent se préparer".

Le patron du Medef tient à le souligner, "c’est très variable en fonction des secteurs. Les entreprises financières sont préparées et l’impact ne sera pas considérable. Après il y aura des industries plus touchées que les autres", pointe-t-il. A commencer par celles qui ont besoin de stockage dans l’agroalimentaire, la pharmaceutique, etc. "Secteur par secteur, on va découvrir qu’il y a des problèmes à chaque fois", prévient-il.

"Sauver la situation économique italienne"

Dans un contexte géopolitique plutôt tumultueux, les problématiques que rencontre actuellement l’Italie sont également susceptibles de déstabiliser les entreprises tricolores. "Il y a la situation de la finance italienne qui est une chose et qui pourrait être indépendante s'il n’y avait pas d’effets sur les taux qu’impliquent les crises politiques". Mais Bernard Spitz tient à le rappeler: "Ce qui est très important en Italie c’est qu’il peut se produire une vraie opportunité. Si on offre aux Italiens une alternative, si on leur propose un projet attractif. On peut non seulement sauver la situation économique italienne, mais aussi l’Europe".

J. C-H