La City rassurée (pour l'instant) sur l'exode des banquiers et des traders à cause du Brexit
Pendant le référendum sur le Brexit, la City était au cœur des débats, plusieurs banques avaient menacé de délocaliser des milliers d’emplois si le Royaume-Uni venait à sortir de l’Union européenne mais selon TheCityUK, un organisme qui défend les intérêts du secteur financier britannique, l’exode n’a pas eu lieu.
"Selon le baromètre établi par EY entre 5.000 et 7.000 personnes ont été délocalisées sur un total de 2,3 millions donc les départs sont très limités", explique Gary Campkin, managing director TheCityUk, interrogé par BFM Business.
Du coup la City semble avoir disparu du radar politique pour l’institution qui dirige le quartier d’affaires londonien. Boris Johnson doit faire de la finance un enjeu majeur des négociations à venir. Rappelons que ce secteur représente 7% du PIB britannique.
Un passeport financier supprimé après la période de transition
"Je vais faire pression sur notre gouvernement pour faire des services financiers une de leurs priorités. Le secteur représente une part importante de l’économie, il est vital qu'ils ne l’oublient pas quand ils négocieront", souligne Catherine Mac Guinness, présidente de City of London corporation.
A la fin de la période de transition le Royaume-Uni va perdre son passeport financier qui permet aux banques du pays de travailler dans toute l’Union européenne. Londres va donc tenter d’obtenir des équivalences pour continuer d’avoir accès au marché européen. Le problème c’est qu'aujourd’hui, c'est l’Union européenne et elle seule qui décide de les accorder ou de le révoquer au dernier moment.
"Le système actuel des équivalences n’est pas un modèle pertinent pour le Royaume-Uni. Nous ne pouvons pas dépendre d’un processus politique qui peut décider de les révoquer en vous prévenant juste un mois à l’avance. Ce n’est pas juste", commente Gary Campkin.