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Brexit: le parti unioniste irlandais douche les espoirs de ratification d'un accord

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- - AFP/Paul Faith

Alors qu'un accord entre Grande-Bretagne et l'UE serait "à portée de main", la formation nord-irlandaise dont l'appui permet au gouvernement britannique de disposer d'une majorité à la Chambre des communes affiche son hostilité aux propositions de Boris Johnson.

Les négociations entre britanniques et européens se poursuivent encore ce jeudi matin à quelques heures de la tenue d'un Conseil européen décisif. Et l'optimisme semble de nouveau à l'ordre du jour.

Un accord sur le Brexit est "à portée de main mais il n'est pas garanti", a déclaré le secrétaire d'Etat français à l'Europe et aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne.

"Un accord semble à portée de main mais il n'est pas garanti", a-t-il déclaré sur Public Sénat. "On espère un accord et s'il peut advenir dans les prochaines heures, c'est parfait", a-t-il ajouté.

"Encore faut-il qu'il y ait un Parlement qui suive" Boris Johnson, nuance d'ailleurs Jean-Baptiste Lemoyne, soulignant que le Premier ministre britannique devait "négocier avec le parti unioniste (nord-irlandais) DUP", ce qui n'est "pas facile".

Un manque de clarté sur la TVA

En effet, si accord il y a, il aura bien du mal à être ratifié ce samedi au Parlement britannique. Le parti unioniste nord-irlandais DUP, qui fait partie de la coalition parlementaire du gouvernement conservateur britannique et dont l'appui lui permet de disposer d'une majorité à la Chambre des communes, a expliqué dans un communiqué s'opposer aux propositions de compromis de Boris Johnson.

"Nous ne pouvons soutenir ce qui est proposé sur les questions des douanes et du consentement (de l'exécutif nord-irlandais au projet de Brexit)", écrit le DUP en référence à deux points considérés problématiques par l'Union européenne.

Il y a "un manque de clarté sur la TVA" ajoute le DUP qui affirme qu'il "continuera à travailler avec le gouvernement pour parvenir à un accord raisonnable".

"On a pu voir dans le passé que la position d'un gouvernement n'était pas forcément celle d'un Parlement", ajoute Jean-Baptiste Lemoyne, disant "ne pas exclure" qu'un nouveau Conseil européen, après celui de ce jeudi, soit nécessaire avant le 31 octobre, date de sortie prévue du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Hélas, tout est possible", a-t-il dit.

OC avec AFP