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Brexit : le plan de l'Allemagne pour attirer les banques 

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Le Bundestag a adopté jeudi des modifications du droit du travail pour faciliter le licenciement de travailleurs avec des salaires élevés, une mesure destinée à encourager le transfert à Francfort d’activités financières basées à Londres après le Brexit.

Francfort tente de renforcer son attractivité et de convaincre les banques de s'installer. Le Bundestag a en effet adopté jeudi des modifications du droit du travail pour faciliter le licenciement de travailleurs avec des salaires élevés. Les nouvelles dispositions ne s’appliqueront qu’aux personnes percevant un salaire annuel de plus de 221 400 euros hors bonus et employées par des établissements présentant des bilans de plus de 15 milliards d’euros. Le gouvernement estime qu’environ 5 000 salariés, principalement dans le secteur de la finance, répondent à ces critères.

Les employeurs pourront se séparer de ces collaborateurs sans avoir à produire des éléments justifiant leur renvoi, contrairement à ce que prévoit le droit du travail allemand.

Francfort, Paris, Amsterdam et Dublin rivalisent de mesures incitatives pour attirer les financiers de la City à l’approche de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, programmée pour le 29 mars.

L’Association des banques étrangères en Allemagne a dit l’an dernier s’attendre à ce qu’une vingtaine d’établissements renforcent leur présence dans le pays.

Il faut néanmoins noter que pour le moment, Paris reste la ville qui a réussi à attirer le plus d'emplois dans le cadre du Brexit. Selon les derniers chiffres, ce sont un peu déjà plus de 2 500 emplois qui ont été rapatriés à Paris contre environ 2 000 pour Francfort.