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Brexit : Londres cherche à rassurer sur son attractivité

Le ministre britannique du Commerce international Liam Fox au Forum économique mondial de Davos en Suisse ce mercredi.

Le ministre britannique du Commerce international Liam Fox au Forum économique mondial de Davos en Suisse ce mercredi. - FABRICE COFFRINI / AFP

Après l'annonce des décisions de Dyson et Sony de déménager leurs sièges hors du Royaume-Uni, le gouvernement britannique a réagi afin d'apaiser les craintes d'exode des entreprises.

Après les chocs Dyson et Sony, le ministre britannique du Commerce international est monté au front ce mercredi à Davos pour tenter de rassurer les investisseurs. « Le Royaume-Uni reste ouvert aux affaires et demeure une destination attractive pour les investissements directs étrangers, même pendant cette période d'incertitudes autour du Brexit », a martelé Liam Fox.

Le choc Dyson

La décision de Dyson de déménager son siège à Singapour a fait la une de la presse britannique ce mercredi ; quelques heures après, c’était au tour du géant Sony d’annoncer qu’il allait déplacer son QG hors du Royaume-Uni, aux Pays-Bas. Si le groupe britannique assure que sa décision n'a rien à voir avec le Brexit, le japonais, lui, invoque la crainte de lourdes procédures douanières pour justifier la sienne.

Liam Fox a cherché à relativiser le choc Dyson, qui « déplace littéralement deux emplois du Royaume-Uni à Singapour. Difficile de parler d'exode ! » a-t-il ironisé.

Les annonces s’intensifient

Reste que les annonces de déménagement, de gel d'investissements et d'arrêts temporaires de production se multiplient au fur et à mesure que la date du divorce approche. Plusieurs groupes financiers japonais, comme Daiwa ou Sumitomo Mitsui ont annoncé leur déménagement de leur siège "Europe" hors du Royaume-Uni. Le rival de Sony, Panasonic, a lui aussi décidé de déplacer son QG aux Pays-Bas. Le néerlandais Philips a annoncé la fermeture de son usine britannique, menaçant 430 emplois. Le même jour, le japonais Hitachi gelait un gigantesque projet de centrale nucléaire au Pays de Galles.

Certes, l’on n’assiste pas pour l’instant à des réductions d'effectifs ou des départs massifs, mais le fisc britannique devront compter avec d'importantes recettes fiscales en moins. De quoi inquiéter le gouvernement, alors que l’économie britannique ralentit.

Delphine Liou avec AFP