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Brexit: Londres espère une avancée

Theresa May, Première ministre britannique

Theresa May, Première ministre britannique - Nikl'as Hallen - AFP

Theresa May espère une percée dans les prochaines heures

La Première ministre britannique Theresa May a progressé dans sa tentative de modifier les termes du Brexit et elle espère obtenir de nouvelles avancées en s'entretenant avec des dirigeants européens en Egypte, a déclaré dimanche le ministre britannique de l'Environnement, Michael Gove.

A moins de cinq semaines du Brexit le 29 mars, Mme May participe dimanche et lundi au sommet Union européenne-Ligue arabe à Charm el-Cheikh (Egypte), en marge duquel elle devrait s'entretenir avec des responsables européens, dont le président du Conseil européen Donald Tusk, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre irlandais Leo Varadkar. « Des progrès sont réalisés », a déclaré Michael Gove sur la BBC. « Le fait qu'elle se trouve à Charm el-Cheikh (...) lui offre une occasion de discuter avec d'autres dirigeants européens et d'essayer de faire des progrès supplémentaires ».

Depuis le rejet massif de l'accord de Brexit par les députés britanniques en janvier, Theresa May tente de renégocier avec Bruxelles une nouvelle version du texte, sans y parvenir jusqu'à présent. Elle souhaite obtenir des « changements contraignants » au filet de sécurité (ou backstop en anglais), une disposition décriée au Royaume-Uni censée garder ouverte la frontière en Irlande après le Brexit. « Cela pourrait être une limite dans le temps, un mécanisme de sortie unilatéral », a estimé Michael Gove. « Cela pourrait être un autre protocole juridiquement contraignant ou une addition au traité, qui établisse clairement que nous ne serions pas liés indéfiniment au backstop contre notre volonté », a-t-il détaillé.

L'UE refuse de renégocier le traité de retrait, conclu en novembre après un an et demi de négociations, mais se dit ouverte à des discussions sur la déclaration politique l'accompagnant, un texte traçant les contours de sa future relation avec Londres. Faisant entendre une voix dissonante au sein du gouvernement britannique, trois ministres ont plaidé samedi pour un report du Brexit si aucun accord de divorce n'est adopté par le Parlement dans les temps, s'opposant ainsi ouvertement à un Brexit sans accord. Theresa May refuse pour sa part d'exclure un no deal. Elle a dit ne pas vouloir contrecarrer la sortie du Royaume-Uni de l'UE, faisant référence au référendum sur le Brexit de 2016, samedi lors d'un congrès des Conservateurs à Oxford.