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Brexit : May annonce qu'elle a demandé un report jusqu'au 30 juin

Theresa May, Première ministre britannique

Theresa May, Première ministre britannique - AFP / Daniel LEAL-OLIVAS

A la veille d'un Sommet européen, la Première ministre britannique demande un report du Brexit jusqu'au 30 juin. Donald Tusk ne s'y oppose pas, à condition que les Communes votent l'accord de retrait la semaine prochaine.

C'est un nouvel épisode qui s'est joué ce mercredi sur le Brexit. Theresa May a en effet annoncé qu'elle avait demandé un report du Brexit jusqu'au 30 juin. Dans une lettre adressée au président du Conseil européen, la chef du gouvernement britannique ajoute qu'elle ne pense pas que la participation du Royaume-Uni aux élections européennes du mois de mai soit une bonne chose. Le Parlement européen issu des prochaines élections commencera en effet à siéger à partir du 2 juillet.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne doivent se réunir jeudi et vendredi à Bruxelles. Donald Tusk, le président du Conseil européen a estimé mercredi soir que les dirigeants européens étaient prêts à accorder au Royaume-Uni une "courte extension" de la période précédant son départ s'il y avait, la semaine prochaine, "un vote positif" des députés britanniques sur l'accord de Brexit déjà négocié avec Theresa May.

Le 30 juin, une date trop tardive ?

Il a ajouté que la question restait ouverte quand à la durée d'une telle extension. La date du 30 juin étant jugée trop tardive par certains Etats membres. Elle ferait peser "de graves risques politiques et juridiques" a d'ailleurs prévenu Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. La demande de report du Brexit devra être acceptée à l'unanimité par les dirigeants des 27, qui se réunissent jeudi à Bruxelles pour un sommet.

"S'ils approuvent mes recommandations et qu'il y a un vote positif à la Chambre des communes la semaine prochaine, nous pouvons finaliser et formaliser la décision sur l'extension dans une procédure écrite" ultérieurement, a dit M. Tusk, qui n'a toutefois pas exclu la nécessité d'un nouveau sommet "la semaine prochaine" (...) "Même si l'espoir d'un succès final peut paraître frêle, voire illusoire, et bien qu'une fatigue du Brexit soit de plus en plus visible et justifiée, nous ne pouvons renoncer à rechercher jusqu'au tout dernier moment une solution positive", a dit M. Tusk, qui s'exprimait après une conversation téléphonique avec Theresa May.