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Brexit: May en dit plus sur le sort des Européens au Royaume-Uni

Theresa May, lors de son arrivée à Bruxelles.

Theresa May, lors de son arrivée à Bruxelles. - Olivier Mattys - AFP

La Première ministre britannique a dévoilé sa proposition sur les droits des immigrés européens au Royaume-Uni après le Brexit. Sans vraiment faire l'unanimité.

Theresa May a dévoilé pour la première fois une partie de son plan pour le Brexit, jeudi devant ses partenaires européens lors d'un sommet à Bruxelles.

La Première ministre britannique a ainsi assuré que les citoyens européens pourraient rester au Royaume-Uni après le divorce avec l'UE, en exposant la position de Londres dans ce dossier prioritaire des négociations historiques lancées lundi pour organiser le retrait britannique en mars 2019.

La dirigeante conservatrice, empêtrée dans les difficultés internes, a donné "un engagement clair qu'il ne sera demandé à aucun citoyen de l'UE qui se trouve actuellement au Royaume-Uni de façon légale de quitter" le pays. Et "tous les citoyens de l'UE se trouvant légalement ici, au moment où le Royaume-Uni part, auront la possibilité de régulariser leur statut pour rester dans le pays", a-t-elle ajouté, selon une source gouvernementale britannique.

Un "bon début" pour Merkel

Mais l'offre de Theresa May, qu'elle considère comme "équitable et sérieuse", risque de ne pas satisfaire les 27. Notamment parce qu'elle rejette toute compétence de la Cour de justice de l'UE sur l'accord que Londres et Bruxelles trouveraient sur les droits des plus de trois millions de citoyens européens au Royaume-Uni.

Angela Merkel a toutefois voulu y voir un "bon début". "Mais bien sûr, il reste encore beaucoup, beaucoup d'autres questions" à régler, a averti la chancelière allemande.

Un groupe de pression représentant les immigrés européens au Royaume-Uni, appelé "the3million", s'est au contraire indigné d'une proposition "pathétique" qui n'offre "aucune garantie à vie" de leurs droits.

"Pour moi, façonner l'avenir à 27 membres est prioritaire par rapport à la question des négociations avec la Grande-Bretagne sur sa sortie", avait de toute façon prévenu Angela Merkel avant d'entendre les propositions de son homologue britannique.

Y.D. avec AFP