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Brexit : May veut un nouveau report et tend la main à Corbyn

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- - Nikas Hallen- AFP

Malgré l’empressement des Européens, la Première ministre compte demander un nouveau délai avec Bruxelles. Elle tend aussi la main à son opposant Jeremy Corbyn pour tenter de trouver une solution.

Fluctuat nec mergitur… Vaille que vaille, Theresa May continue de tenter de nouvelles approches pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le Royaume-Uni. Après un conseil des ministres interminable (7 heures), la Première ministre a annoncé, dans une courte allocution, son intention de réclamer un nouveau report du Brexit « aussi court que possible » qui prendra fin lorsque le Parlement britannique se décidera, enfin, à approuver l’accord négocié avec Bruxelles.

Dans cette optique, la pensionnaire du 10 Downing Street a décidé de tendre la main au chef de file des Travailliste, Jeremy Corbyn. Elle l’a invité à « s'assoir » avec elle « pour essayer de trouver un plan » qui pourra franchir l'étape du parlement. Une décision à haut risque, qui pourrait entrainer l'ire , voire même le départ, des "ultras Brexit" de son gouvernement, opposés au Brexit plus soft, prôné par les Travaillistes.

Convaincre les Européens

Evidemment, ce ne sera pas une mince affaire, tant les vues des deux opposants sont éloignées, y compris sur ce sujet. Jeremy Corbyn n’a cessé de critiquer l’accord négocié avec l’Europe et a réclamé le départ de Theresa May, lors du récent fiasco au Parlement sur ce même texte.

En cas d’échec de cette négociation, Theresa May mettra au vote « un certain nombre d'options » et promet de se conformer aux choix de la Chambre des Communes. Le tout avant le 22 mai pour éviter l’organisation d’élections européennes.

Du côté de Bruxelles, un nouveau report ne sera surement pas accepté sans une véritable contrepartie. Si le président du Conseil Européen, Donald Tusk s’est montré plutôt ouvert à l’idée sur Twitter, plusieurs capitales, à commencer par Paris, perdent patience.

Comme l’a déjà précisé l’Elysée, le gouvernement britannique doit venir avec une nouvelle stratégie sur la table, sans quoi le no deal interviendra le 12 avril prochain. Theresa May a donc 10 jours pour apporter une véritable avancée.

La rédaction avec AFP