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Brexit : Theresa May dit NON à un 2ème référendum

La Première ministre britannique Theresa May à la Chambre des communes le 17 décembre.

La Première ministre britannique Theresa May à la Chambre des communes le 17 décembre. - HO / PRU / AFP

Les députés britanniques se prononceront sur l'accord de divorce avec l'Union européenne la 2ème semaine de janvier. Theresa May l'a annoncé ce lundi devant la chambre des Communes. La Première ministre britannique a aussi répété son opposition à un 2ème référendum.

Theresa May persiste et signe. La Première ministre britannique a une nouvelle fois rejeté les appels qui se multiplient au Royaume-Uni en faveur d’un « vote populaire (« People’s vote »).

« Dégâts irréparables »

« Ne rompons pas la confiance du peuple britannique en organisant un nouveau référendum ». Un deuxième vote causerait des « dégâts irréparables pour l'intégrité de la vie politique », estime la cheffe du gouvernement britannique. Elle a répété que le traité de divorce négocié avec Bruxelles était le meilleur « deal » possible et que la seule autre alternative à son accord était soit un Brexit sans accord, un « no deal » potentiellement dévastateur pour l'économie britannique, soit pas de Brexit du tout.

Or son accord a peu de chance d'obtenir la majorité à la Chambre de Communes le mois prochain. Redonner la parole au peuple semble donc pour beaucoup la meilleure solution pour trancher un dilemme que les députés ne parviennent pas à résoudre. Cette option est défendue aussi bien par des conservateurs que dans les rangs de l’opposition travailliste et elle est souhaitée par 53 % des Britanniques, selon un sondage dévoilé par Sky News ce lundi.

Un calendrier compliqué

Quand bien même Theresa May se résoudrait, sous la pression populaire et de certains membres de son cabinet, à organiser un deuxième référendum, quels en seraient les termes ? « Le Royaume-Uni doit-il rester dans l’UE ? Doit-il sortir de l’UE avec l’accord du gouvernement ? sans accord ? Difficile de poser trois questions. Il faudrait donc se imiter à deux questions, ce qui n'irait pas sans créer de houleux débats. Selon l'institut de sondages YouGov, le maintien dans l'Union gagnerait à 62 % contre le deal de Theresa May mais moins largement si l’hypothèse du « no deal » était introduite.

Autre obstacle à surmonter : le calendrier. Il faut en effet environ 22 semaines pour organiser une consultation. Les Britanniques se rendraient donc aux urnes au plus tôt à la fin du mois de mai, soit après le 29 mars, date officielle du Brexit et en même temps que les élections européennes auxquelles les Britanniques n’étaient pas censés participer ! L’option censée sortir le pays de l’impasse doit donc surmonter bien des obstacles avant de pouvoir voir le jour.