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Brexit : Theresa May se prépare activement à un « no deal »

La Première ministre britannique Theresa May quitte Downing Street le 5 décembre pour aller défendre son texte sur le Brexit au Parlement.

La Première ministre britannique Theresa May quitte Downing Street le 5 décembre pour aller défendre son texte sur le Brexit au Parlement. - BEN STANSALL / AFP

Le gouvernement britannique se réunit, ce mardi, pour discuter « de la phase suivante » afin d'être « prêts pour ce scénario » a déclaré la Première ministre à la Chambre des Communes.

Face au scénario du pire, Theresa May accélère les préparatifs. La Première ministre réunit, ce mardi, ses principaux ministres pour préparer une éventuelle sortie de l'Union européenne sans accord, à une centaine de jours du Brexit, prévu le 29 mars prochain. Ce lundi, à la Chambre des Communes, elle assumait cette démarche assurant que le gouvernement allait discuter « de la phase suivante afin d'assurer que nous sommes prêts pour ce scénario. »

Il faut dire que la perspective d’un « no deal » prend clairement de l’épaisseur après la décision du report du vote au parlement britannique de l’accord signé avec les Européens. Ce vote devait s’effectuer le 11 décembre dernier mais, face aux oppositions de son propre camp, Theresa May avait reporté à janvier ce scrutin crucial pour l’avenir du pays.

Nouveau vote de défiance

Cette dernière a néanmoins remporté, la semaine dernière, un vote de défiance de son parti contre elle. Lundi, c’est le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, qui a déposé une motion de défiance contre elle, à la suite de son refus de convoquer le vote sur l'accord de Brexit avant la semaine du 14 janvier. « Il est inacceptable que nous attendions près d'un mois avant de procéder à un vote sur la question cruciale de l'avenir de notre pays », a souligné Jeremy Corbyn. Ce vote a, néanmoins, très peu de chances d’aboutir.

De son côté, Theresa May espère toujours obtenir de nouvelles concessions de Bruxelles. Mais les Européens ont évacué, lors d’un sommet de la semaine dernière, cette possibilité. Une autre hypothèse, celle d’un deuxième référendum, est aussi dans l’air mais cela ne passera pas par la Première ministre actuelle. « Un nouveau vote causerait des dommages irréparables à la politique, en disant aux millions de personnes qui ont fait confiance à la démocratie qu'elle ne respecte pas leur choix, » a-t-elle lancé lundi. Les prochaines semaines s’annoncent décisives.

La rédaction avec AFP