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Brexit : Ursula von der Leyen prête à donner plus de temps au Royaume-Uni

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- - TOBIAS SCHWARZ / AFP

Par encore présidente de la Commission européenne, l’Allemande prend position sur ce dossier épineux, au risque de s’attirer les foudres d’Emmanuel Macron.

« Si le Royaume-Uni a besoin de plus de temps, je suis d'accord pour lui accorder plus de temps. Un Brexit sans accord serait catastrophique ». La candidate officielle à la présidence de la Commission européenne fait déjà parler d’elle. Lors de son audition devant le groupe européen des Verts, Ursula von der Leyen a choisi de prendre position sur le Brexit, quitte à irriter le président français qui n’entend pas accorder un jour de plus à Londres.

La deadline est toujours fixée au 31 octobre prochain, alors que la désignation du futur Premier ministre est attendue pour le 23 juillet prochain. Le grand favori du scrutin, Boris Johnson, semble au moins sur la même ligne qu’Emmanuel Macron sur ce point. « Il n’y a qu’une façon de sortir ce pays de sa fatale roue de hamster, c’est de réaliser le Brexit d’ici au 31 octobre » a-t-il encore clamé mardi soir lors d’un débat avec son concurrent Jeremy Hunt, actuel ministre des affaires étrangères.

« C'est un bon accord »

L'arrivée de nouvelles têtes d’affiche à Bruxelles et à Londres ne devraient pourtant pas changer la donne. Les deux champs s’opposent toujours autant, laissant le champ libre à un « no deal ». Ursula von der Leyen a répété son attachement à l’accord signé entre le Royaume-Uni et les 27, un texte dont les parlementaires britanniques ne veulent pas entendre. Et encore moins l’ancien maire de Londres. « Je pense que c'est un bon accord, mais c'est votre responsabilité et votre devoir de régler cette situation » a-t-elle aussi lancé à une eurodéputée britannique. Un nouveau délai pourrait donc donner un peu plus de temps au dossier mais pas forcément plus de perspectives, tant les opinions divergent.

L’ancienne ministre allemande a passé mercredi son grand oral au Parlement européen, un examen crucial à l'issue incertaine qui l'a vu promettre qu'il y aurait autant de femmes que d'hommes aux manettes de l'Europe.

La rédaction avec AFP