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Bruxelles écarte le risque de déflation en zone euro

La Commission européenne confirme le diagnostic de la BCE.

La Commission européenne confirme le diagnostic de la BCE. - -

Dans ses prévisions économiques, la Commission européenne juge "très faible" le risque d'une baisse des prix dans l'Union, tablant sur un chiffre d'inflation de 0,8% en 2014 puis 1,2% en 2015. Elle confirme ainsi le diagnostic de la BCE.

Bruxelles apporte de l'eau au moulin de la Banque centrale européenne. Ce lundi 5 mai, la Commission a publié ses prévisions économiques de printemps pour l'ensemble des pays l'Union.

L'exécutif européen a abaissé ses prévisions d'inflation pour 2014 et 2015, respectivement à 0,8% et 1,2% contre 1% et 1,3% auparavant. Mais la Commission assortit ces prévisions d'un commentaire qui rejoint le diagnostic de l'institution dirigée par Mario Draghi. En clair: la déflation n'est pas pour demain.

"L'inflation pourrait se révéler plus basse qu'envisagé dans le scénario central si la situation du marché du travail et les prix des matières premières se révèlent plus faibles qu'attendu. Cependant, la possibilité d'une véritable déflation, définie comme une baisse généralisée et auto-entretenue des prix dans la zone euro dans son ensemble, reste très faible", explique en détail la Commission de Bruxelles.

Le chômage en baisse

"Pour qu'un tel scénario se matérialise, l'inflation devrait s'effondrer à un niveau de presque 0% dans le noyau de la zone euro. Les Chocs susceptibles de déclencher un tel mouvement sont très peu probable", ajoute la Commission.

La faiblesse de l'inflation est devenue une préoccupation centrale de la Banque centrale européenne, son niveau actuel évoluant très loin de ses objectifs à savoir un chiffre proche de 2%. La BCE a ainsi plusieurs fois indiqué qu'elle était prête à avoir recours à de nouveaux moyens exceptionnels si la faiblesse de cette inflation perdurait. Mais Mario Draghi, son président, s'était montré rassurant, affirmant qu'une baisse des prix, un scénario qui pourrait avoir nombre de retombées économiques néfastes, n'était pas à l'ordre du jour.

Concernant ses autres prévisions, la Commission européenne a maintenu sa prévision de croissance dans la zone euro pour 2014 à 1,2% et a légèrement revu à la baisse celle de 2015, qui passe de 1,8% à 1,7%.

Enfin, l'exécutif bruxellois voit le chômage européen reculer. De 12% en 2013, il passerait à 11,8% en 2014 puis 11,4% en 2015.

Julien Marion