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Bruxelles épingle les budgets italiens et espagnols

La Commission européenne a notamment émis des doutes sur les objectifs espagnols et italiens.

La Commission européenne a notamment émis des doutes sur les objectifs espagnols et italiens. - -

En rendant, ce vendredi 15 novembre, ses avis sur les budgets des pays de la zone euro, la Commission européenne a ménagé la plupart des états composant l'union monétaire tout en émettant des réserves vis-à-vis de l'Italie et de l'Espagne.

Bruxelles ménage les forts et critique les moins forts. Ce vendredi 15 novembre, la Commission européenne a, pour la première fois,rendu son verdict sur les budgets nationaux des pays de la zone euro.

Concrètement, l'exécutif européen n'a pas voulu créer de catastrophe. Ainsi, aucun des budgets examinés n'est expressément retoqué par Bruxelles. Mais, dans ses conclusions, la Commission européenne n'en désigne pas moins des bons et des moins bons élèves.

L'Italie et l'Espagne pointées du doigt

Bruxelles a notamment émis de sérieuses critiques vis-à-vis de deux pays: l'Espagne et l'Italie. Dans le cas de Madrid, si elle est satisfaite des progrès accomplis en 2013, la Commission signale qu'en 2014 "l'objectif de déficit pourrait être raté et les améliorations recommandées sur l'équilibre structurel ne devraient, à l'heure actuelle, pas être réalisées".

Le 5 novembre dernier, Bruxelles avait publié ses prévisions économiques. Celles-ci montraient que le déficit espagnol allait passer de 6,8% du PIB en 2013 à 5,9% en 2014. Mais qu'en 2015, les comptes du pays déraperaient à nouveau pour arriver à un déficit de 6,6% du PIB.

Pour Rome, la Commission européenne s'inquiète, cette fois, de la dette où là aussi l'objectif "pourrait être manqué". Dans ses prévisions automnales, Bruxelles voit l'endettement de l'Italie progresser en 2014, pour atteindre 134% du PIB, avant de refluer en 2015 à 133%.

La France et l'Allemagne épargnées

D'autres pays ont été légèrement égratignés par la Commission. Ainsi, cette dernière juge que la Finlande risque de ne pas respecter son objectif de déficit structurel de 0,5% du PIB, et s'inquiète des finances publiques du Luxembourg. Elle estime que le grand-duché va passer d'un excédent budgétaire de 0,8% du PIB en 2012 à un déficit de 0,4% en 2014, remarquant que ces chiffres contredisent les objectifs du gouvernement.

Autrement, l'Allemagne et la France ont été épargnées, même si Bruxelles a critiqué le manque de réformes structurelles de la part des deux pays. Dans le cas de Paris, elle affirme également "qu'il n'y a pas de marge de manoeuvre". Elle dresse d'ailleurs le même constat pour les Pays-Bas ou la Slovénie.

Julien Marion