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Bruxelles juge l'appartenance de la Grèce à la zone euro "irrévocable"

L'appartenance des pays en général, et de la Grèce en particulier, à la zone euro, est "irrévocable", juge Bruxelles ce lundi.

L'appartenance des pays en général, et de la Grèce en particulier, à la zone euro, est "irrévocable", juge Bruxelles ce lundi. - John Kolesidis - Reuters

L'appartenance de la Grèce à la zone euro est "irrévocable" a souligné ce lundi 5 janvier une porte-parole de la Commission européenne. Quand bien même l'Allemagne serait favorable à une sortie.

Angela Merkel a beau dire, il ne lui revient pas d'accepter ou de refuser une sortie de la Grèce de la zone euro. L'appartenance d'un pays à la communauté monétaire est "irrévocable", a ainsi rappelé une porte-parole de la Commission européenne ce lundi 5 janvier. Cette règle est inscrite dans le traité européen, a encore pointé la Belge Annika Breidthardt.

Selon le site du quotidien allemand Spiegel samedi 3 janvier, la chancelière allemande Angela Merkel serait prête à laisser la Grèce sortir de la monnaie unique. En tout cas si la gauche radicale prenait le pouvoir à Athènes, et qu'elle remettait en cause la politique de rigueur budgétaire instaurée dans le pays en échange de l'aide financière internationale dont il a bénéficié. 

"Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie (de la Grèce) de la zone euro, si le chef de l'opposition Alexis Tsipras (du parti de gauche radicale Syriza) dirige le gouvernement après les élections, abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays", affirme le site web de l'hebdomadaire, en s'appuyant sur "des sources proches du gouvernement allemand".

Syriza veut renégocier la dette grecque

La Grèce s'apprête à organiser des élections législatives anticipées le 25 janvier. Ce scrutin est devenu inévitable après que la coalition au pouvoir a échoué à faire élire son candidat comme président en décembre, ce qui a provoqué la dissolution du Parlement. Or la gauche radicale est favorite dans les sondages.

Son leader, Alexis Tsipras, veut adoucir la politique d'austérité imposée au pays par ses créanciers internationaux, l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI). Ces trois instances ont octroyé quelque 240 milliards d'euros de prêts au pays qui ne parvenait plus, en 2012 et 2013, à gérer sa dette faramineuse.

Le parti souhaite par exemple augmenter le smic, ou revaloriser le minimum vieillesse, tout en conservant un budget à l'équilibre, assurent ses membres. Alexis Tsipras entend également négocier une nouvelle restructuration de la dette qui plombe l'économie grecque, mais seulement celle détenue par les Etats européens, la BCE et le Mécanisme européen de stabilité. La dette portée par les investisseurs privés, elle, sera remboursée sans condition, promet Syriza.

N.G. avec AFP