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Economie et Social

Bruxelles juge les réformes de la France insuffisantes

La Commission européenne juge que le gouvernement français ne va pas assez loin dans ses réformes, notamment en matière de compétitivité.

La Commission européenne juge que le gouvernement français ne va pas assez loin dans ses réformes, notamment en matière de compétitivité. - -

Pierre Moscovici a essuyé quelques critiques, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, vendredi 13 septembre. La Commission européenne reproche en effet à la France de ne pas aller assez loin dans ses réformes.

Les réformes entreprises par la France sont insuffisantes pour relancer durablement la croissance et l'emploi. C'est ce qu'a estimé la Commission européenne, vendredi 13 septembre, malgré les efforts du ministre des Finances Pierre Moscovici pour la convaincre du contraire.

"La France va dans la bonne direction en matière de réformes, mais il y a encore beaucoup à faire", a lancé le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, donnant le ton à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Vilnius.

"Il reste beaucoup à faire pour rétablir la compétitivité, créer des fondations solides pour la croissance économique et la création d'emplois", a-t-il énuméré.

Moscovici se défend

Ces commentaires ont amené le ministre français, Pierre Moscovici, à faire une mise au point. La France, a-t-il dit, "mène depuis 16 mois une politique de réformes extrêmement ambitieuse", dont celle des retraites.

Le problème est que pour financer les retraites, outre un allongement de la durée de cotisation, le gouvernement Ayrault a décidé d'augmenter les cotisations sociales payées par les employeurs et les salariés.

Or, dans ses recommandations à la France émises au printemps, la Commission européenne avait insisté sur la nécessité d'éviter de recourir à de telles mesures, estimant qu'il fallait au contraire réduire le coût du travail.

Olli Rehn a dit vendredi attendre des explications sur la manière dont Paris comptait compenser cette hausse de cotisations. "Le financement de la réforme des retraites ne pèsera pas sur le coût du travail", a alors répondu Pierre Moscovici.

Y. D. & AFP